Plusieurs responsables du parti Les Républicains ont réagi jeudi à la sanction contre Nadine Morano, privée de son investiture aux régionales, Eric Woerth la jugeant "proportionnée", Henri Guaino parlant d'une décision "nécessaire".
"Il n'y avait pas d'autre solution. Un parti politique c'est d'abord des convictions, une philosophie de la vie et les mots ont leur importance", a déclaré Eric Woerth sur RTL.
"Nadine est une militante, c'est quelqu'un pour laquelle on a pour beaucoup de l'affection mais il y a des mots qui dépassent le socle de nos convictions et qui ne peuvent pas être acceptés. On ne peut pas dire que la France est une race. On a aussi un devoir pédagogique vis-à-vis de nos propres électeurs si certains le pensent. Il fallait trancher, Nadine reste parmi Les Républicains, il y a une sanction qui est proportionnée, mais elle ne peut pas porter nos couleurs lors d'une élection", a-t-il développé.
"Il était nécessaire que notre famille politique dise qu'elle ne se reconnaissait pas dans ces propos, qu'elle ne les assumait pas", a déclaré de son côté Henri Guaino sur France-Info, soulignant que "c'est la phrase elle-même" (la France, pays de race blanche) qui était jugée et qu'il ne s'agissait pas "de faire le procès de Nadine Morano, ni son procès en sorcellerie ni même son procès en racisme".
"Nadine Morano a sans doute beaucoup de défauts, mais elle n'est pas raciste", a-t-il assuré.
S'adressant aux "Français angoissés, qui sentent leur identité menacée" et qui "ont sans doute l'impression que c'est une décision déconnectée de la réalité", M. Guaino leur a demandé "de bien prendre conscience des conséquences qu'auraient eu pour tout le monde, pour notre famille politique, pour la politique française, le fait d'assumer une telle formule aujourd'hui".
"Si nous l'avions assumée, cela voulait dire que nous acceptions le retour de la biologie et de la pureté dans le discours politique. Rendez-vous compte, ce ne serait pas le Front National qui l'aurait fait, mais Les Républicains. Quel paradoxe!", a-t-il expliqué.
Interrogé sur la lettre de regrets attendue de Nadine Morano par Nicolas Sarkozy, M. Guaino a indiqué qu'elle avait "semble-t-il adressé un texte au président des Républicains dans l'après-midi qui ne portait ni en-tête ni signature, alors qu'on attendait une lettre en bonne et due forme", sans plus de précisions sur son contenu.
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