La CGT, FSU et Solidaires, ainsi que deux organisations de jeunesse, l'Unef et l'Unel, appellent à une journée de grève et de manifestations jeudi pour la défense de l'emploi et des hausses de salaires.
"Le gouvernement déroule une politique qui remet en cause notre modèle social" et "les politiques pour l'emploi se traduisent trop souvent par des mesures de régression sociale", estiment ces organisations.
"Les deux premières préoccupations des salariés sont la stagnation des salaires depuis des années et la dégradation du chômage sans que se dessine une perspective positive", a indiqué mercredi à l'AFP Eric Beynel, l'un des porte-parole de Solidaires.
Des appels à la grève ont été lancés pour permettre aux salariés de rejoindre les manifestations, notamment à la SNCF par la CGT cheminots et SUD-Rail.
Le trafic sera dans l'ensemble "très très peu perturbé", les trains circulant normalement sur les grandes lignes et en Ile-de-France, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe ferroviaire.
En revanche, le trafic sera "légèrement perturbé" en régions, avec six lignes touchées, a précisé la SNCF mercredi soir. Aucun train ne circulera sur les lignes Caen-Le Mans-Tours, Clermont-Béziers et Toulouse-Bayonne-Hendaye. La moitié seulement des trains circuleront sur la ligne Paris-Orléans-Tours, contre 8 trains sur 10 pour la ligne Paris-Limoges-Toulouse-Cerbère et 7 trains sur 10 pour Paris-Montargis-Cosne-Nevers. Aucun intercité de nuit ne circulera du mercredi soir au vendredi matin.
Pour les TER, "8 circulations sur 10 en moyenne" sont prévues.
A Paris, la manifestation partira à 14H00 de la République en direction de la Nation.
Les salariés d'Air France formeront leur propre cortège, dans un contexte très tendu après les violences survenues lundi suite à l'annonce d'une possible suppression de 2.900 postes dans la compagnie aérienne.
Certaines fédérations de Force ouvrière ont rallié le mouvement notamment à Paris.
Des manifestations et des rassemblements sont également prévus en province.
"L'exaspération et la colère montent et les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers de service", a prévenu le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui défilera à Saint-Etienne.
"Il faut que les gens se mobilisent mais on connaît les difficultés car il y a la pression quand on fait grève", a-t-il reconnu mercredi sur France info.
Les dernières mobilisations syndicales n'avaient pas fait le plein. L'appel de la CGT le 23 septembre pour défendre les libertés syndicales avait rassemblé un millier de personnes à Paris et la journée d'action CGT du 25 juin pour des hausses de salaires 3.000 personnes.
Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière, qui avait participé à la mobilisation unitaire du 9 avril dernier, a refusé cette fois de rallier le mouvement.
"Les mobilisations au niveau interprofessionnel sont aujourd'hui compliquées" et "si elles ne marchent pas, c'est contre-productif", a-t-il prévenu.
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