Manuel Valls a déclaré mercredi que la législation sur les permissions de sortie de prison devrait "sans doute" être revue, après la fusillade en Seine-Saint-Denis dans laquelle un policier a été grièvement blessé par un braqueur en cavale et fiché.
"Je crois qu'il faut revoir la législation. Nous devrons sans doute revoir la législation. Il y a des textes qui seront portés par la Garde des Sceaux dans les semaines et les mois qui viennent, c'est sans doute la possibilité, mais nous le faisons avec sérieux, professionnalisme", a déclaré le Premier ministre sur RTL.
"Il faut tirer les leçons de ce qui s?est passé", a estimé Manuel Valls, rappelant que le cas de ce détenu, connu pour des antécédents de vols à main armée et violences volontaires, était "l'application de la loi qui n'a pas été réformée depuis 2004". "Je veux pour ces individus rigueur absolue et vigilance maximale", a-t-il dit.
Mais selon le Premier ministre, "cela soulève une autre question, parce qu'il y a la loi, il y a la politique pénale,() et il y a l'application et donc il y a aussi la responsabilité de chacun".
"Je respecte profondément l'indépendance de la justice", a soulipolicier blességné Manuel Valls. "Mais dans l'application, au cas par cas, quand il s'agit d'individus dangereux, il y a aussi, dans une société de confiance, la responsabilité du juge face à un tel dossier".
"Comme moi je ne veux pas de cette césure, de cette rupture entre policiers et magistrats, puisque c'est ensemble, dans une même chaîne pénale qu'ils travaillent, là aussi il faut que chacun assume pleinement ses responsabilités. C'est vrai pour les policiers, c'est vrai pour ceux qui gouvernent, et donc c'est vrai aussi pour les magistrats", a-t-il poursuivi.
La polémique avait enflé dès lundi sur le cas de ce détenu, en cavale depuis qu'il n'était pas rentré d'une permission accordée en mai pour effectuer des formalités administratives après le décès de son père.
"J'ai commandé un examen précis" des textes de loi sur les sorties de prisonniers "pour savoir s'il y a lieu de les modifier de façon à permettre par exemple d'imposer systématiquement une escorte pour certains détenus, y compris pour ces motifs de maladie grave ou de formalité administrative suite à un décès", a répondu Christiane Taubira mardi à l'Assemblée nationale. Elle a également commandé un "rapport précis sur ce qui s'est passé".
Le malfaiteur, connu pour des antécédents de vols à main armée et violences volontaires, a été tué. Le policier, un père de famille de 36 ans, était toujours mardi dans un état très grave, selon des sources concordantes.
Manuel Valls a indiqué mercredi qu'il avait rencontré sa famille, "le père, un ancien policier, le frère, un policier, la soeur, qui est une avocate, une famille qui est vouée au service de l'Etat, du service public".
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