T.C, entre le 7 et le 8 février, cambriole avec effraction le local d'un prêtre, à Ifs, emportant, matelas, sac à dos, TV, une valise contenant le nécessaire pour célébrer la messe et… la trottinette de l'ecclésiastique ! Quelques mois plus tard, entre le 13 et le 15 mai, à Caen, il dévalise, avec dégradation, un centre de loisirs, emportant TV, matériel internet… "Connaissiez-vous ce centre ?", est-il interrogé. "Oui, j'y allais quand j'étais petit et j'aimais bien."
Toxicomanes tous les deux
L'été dernier, entre le 12 et le 26 août, profitant des vacances d'un boulanger, à Ifs, il s'introduit dans son entrepôt, emporte la somme de 400 euros, ainsi que des bonbons, sucettes… "Connaissiez-vous ce boulanger ?", lui demande-t-on à nouveau. "Oui, mais j'y allais pour acheter du pain. Au début…"
Enfin, les prévenus sont accusés, entre le 25 et 26 avril, d'avoir cambriolé avec vandalisme un kebab d'Ifs. Délit qu'ils ne reconnaissent pas, malgré la présence de leurs ADN sur les lieux. "On allait y manger… Alors, forcément…", se défendent-il. "Oui, mais pas dans les locaux privés…", leur rétorque-t-on.
Devant la justice, les deux comparses prétendent s'être connus en détention. Ils sont tous les deux dépendants à l'héroïne, la cocaïne et autres alcools forts. Pour se procurer leurs doses, ils avaient besoin d'argent.
ADN sur la kalachnikov, amnésie...
G.D, apparence tranquille, voire timide, totalise en tout neuf années de réclusion à 32 ans. Il est actuellement incarcéré à Angers pour vol avec dégradation. T.C, âgé lui de 30 ans, affiche tout au long de son procès un petit sourire. Et se joue des questions. "Votre ADN apparaît sur une kalachnikov !" "C'est parce que je l'ai touchée…" "Ah, elle passait par là et vous l'avez touchée ?" Réponse : "Oui…" Sa ligne de défense ? Une consommation excessive d'alcool lui aurait provoqué une amnésie.
G.D et T.C sont condamnés à la prison ferme : 30 mois pour l'un et deux ans pour l'autre. Le second prévenu quitte d'ailleurs la salle avec panache, demandant pardon à ses victimes (recouvrant, pour le coup, la mémoire), une main sur le cœur et ajoutant à l'intention de sa mère, présente dans la salle d'audience : "Je t'aime, Moune".
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