Voilà un record tatoué dans l'histoire du Paris SG: Zlatan Ibrahimovic a battu le record de buts marqués sous le maillot parisien de Pauleta (109, toutes compétitions confondues), avec ses 109e et 110e buts inscrits à l'occasion du clasico de L1, dimanche soir contre Marseille au Parc des Princes.
La "rock-star" suédoise, qui a eu 34 ans ce samedi, n'avait pas besoin de ça pour entrer dans le Panthéon du club de la capitale; mais il l'a fait quand même, histoire d'y trôner. Grâce à deux penalties sifflés coup sur coup contre l'ennemi honni, l'OM, qui plus est au Parc des Princes (41e et 44e). A la pause, le PSG menait 2 à 1. Grâce à qui? Zlatan bien sûr.
Ce record lui fera du bien, alors qu'il piétinait cette saison, certains parlant même de déclin. Les comparaisons font mal. "Ibra", avant ce dimanche soir, n'avait inscrit que 2 buts en L1 en 8 journées. Dans le même laps de temps, le Suédois en avait marqué 9 lors de la saison 2012-13.
Son exercice 2014-15 et le début de l'actuel furent jalonnés de blessures, mais ses statistiques sont restées stables depuis son arrivée au PSG: d'abord 0,76 but par match en club, puis 0,89, et enfin 0,81 la saison dernière.
Bixente Lizarazu, champion du monde 1998, aujourd'hui consultant, a estimé dimanche sur TF1 dans l'émission Téléfoot que la suite pour Zlatan dépendrait d'éventuelles "blessures, car à son âge on récupère moins vite".
Le co-équipier du colosse au catogan, Marco Verratti, lui, est confiant, comme il l'a dit dans la même émission: "Ibra, c'est un grand joueur, non, il ne faut pas s'inquiéter pour lui".
- Changement d'ère -
"Ibra" aura mis un peu plus de trois ans seulement (de début août 2012 à début octobre 2015) pour rejoindre l'Aigle des Açores, resté cinq saisons dans la capitale (2003-2008). D'où, pour le Suédois une moyenne de 0,80 but par match (110 en 137 rencontres), supérieure à celle déjà très correcte du Portugais, 0,51 (109 en 211 matches).
Mais la comparaison entre les deux buteurs est peu pertinente, puisqu'ils ont évolué dans deux époques distinctes comme le jour et la nuit, ou plutôt inversement.
Dans les années 2000, Pauleta a connu les vaches maigres, entre désengagement de Canal+ en 2006 et rachat du club par Colony Capital, sans budget ronflant et sur fond de problèmes extrasportifs (violences), avec en cinq saisons un palmarès maigrelet: deux Coupes de France (2004, 2006) et une Coupe de la Ligue (2008)
Changement d'ère dans la décennie suivante: à partir de 2011, les nouveaux propriétaires qataris se lancent dans des investissements pharaoniques, dont Ibrahimovic est la tête de pont, qui permettent au club d'asseoir une nouvelle hégémonie.
- Ibra "mérite de me détrôner" -
Depuis que Zlatan est arrivé en 2012, le PSG a remporté neuf trophées nationaux sur les douze possibles, dont les trois titres de champion, et notamment réalisé un inédit carton plein lors de la dernière saison (Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des Champions).
Il bénéficie donc de bien meilleurs passeurs et coéquipiers en général que Pauleta, mais incarne aussi un changement de stature par son propre pédigrée: "Ibra" a écumé les grands clubs et été champion partout, avec l'Ajax, l'Inter, l'AC Milan et le FC Barcelone (les deux titres conquis avec la Juventus lui ont été retirés en raison d'un scandale de tricherie).
Seule ombre au tableau pour le fan d'arts martiaux, outre ses frustrations en équipe nationale: il lui manque la Ligue des champions, son grand objectif pour la dernière saison de son contrat parisien.
Pauleta, lui, avait atteint l'apogée au PSG après une carrière débutée dans deux modestes clubs portugais, puis un relatif anonymat en Espagne à Salamanque et au Deportivo La Corogne, et enfin une petite reconnaissance durant trois saisons à Bordeaux.
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