L'homme d'affaires sud-africain et ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela, Tokyo Sexwale, a dit vendredi à Tel Aviv se laisser encore du temps pour décider de briguer ou non la succession de Sepp Blatter à la présidence de la Fifa.
"Il y a toujours une date butoir (pour se déclarer), autour du 26 de ce mois, nous avons donc encore quelques jours", a dit Tokyo Sexwale à la presse.
Ce militant contre l'apartheid a passé 13 ans dans les geôles de Robben Island aux côtés de Nelson Mandela. Après la fin de l'apartheid, il a occupé des fonctions politiques, dont celle de ministre pendant quelques années.
Hommes d'affaires, il a été nommé en 2015 président du Comité de surveillance de la Fifa pour Israël et la Palestine. C'est à ce titre qu'il était vendredi à Tel Aviv.
Les fédérations de football palestinienne et israélienne s'y sont rencontrées pour la deuxième fois pour tenter de résoudre sous l'égide de M. Sexwale et de la Fifa la grave crise qui les oppose depuis mai.
Les discussions ont été "très positives", a dit M. Sexwale sans en préciser la teneur.
Les Palestiniens accusent Israël d'entraver la liberté de mouvements de leurs joueurs et souhaitent voir Israël suspendu des instances internationales du football parce qu'il permet à des clubs établis dans des colonies de Cisjordanie occupée d'évoluer dans les championnats israéliens.
Les présidents des fédérations israélienne et palestinienne, Ofer Eini et Jibril Rajoub, ainsi que des représentants de l'UEFA, dont Israël est membre, et de la Confédération asiatique de football, à laquelle la Palestine appartient, ont participé à cette rencontre à huis clos dans un hôtel de Tel Aviv. Ils s'étaient déjà réunis fin août à Zurich.
Lors d'une pause, MM. Eini et Rajoub se sont longuement serré la main devant les photographes, tout en refusant de s'exprimer.
"Nous comprenons que ces problèmes sont plus profonds et principalement sécuritaires et politiques et que nous ne pouvons pas les résoudre, mais dès que le football est affecté, nous nous devons d'être présents, ici, pour veiller au déroulé dans les règles et la bonne humeur du jeu", a déclaré M. Sexwale.
Il a indiqué qu'il avait également été question des conséquences du récent refus de l'Arabie saoudite de venir jouer dans les Territoires palestiniens un match de qualification pour la Coupe du monde de 2018.
"Les Saoudiens ont l'impression que ça légitimerait l'occupation" israélienne, a commenté l'émissaire de la Fifa. De nombreux pays arabes refusent de se soumettre aux contrôles de l'armée israélienne qui tient tous les accès à la Cisjordanie.
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