Les All Blacks vont profiter du premier duel de leur histoire avec la Géorgie, vendredi (21h00 françaises, 19h00 GMT) à Cardiff pour relancer leurs cadres et découvrir l'ailier miraculé Waisake Naholo.
Mis au repos ou remplaçants contre la Namibie (58-14), le capitaine Richie McCaw (144 sélections), le N.8 Kieran Read (79), l'ouvreur Dan Carter (107) et le centre Conrad Smith (89) retrouvent leur place et du temps de jeu à deux semaines des quarts de finale face à la France ou l'Irlande.
Les "Lelos" sont prévenus: les champions du monde seront en répétition à Cardiff. En l'absence de Ma'a Nonu, Colin Slade, Liam Messam et Beauden Barrett, blessés, les Blacks tablent sur une opposition caucasienne avant tout très physique, pour travailler.
"Les Géorgiens sont des athlètes grands, forts et ils vont vouloir le montrer à l'occasion de ce grand match au Millennium", a déclaré le sélectionneur Steve Hansen.
Le capitaine des Lelos Mamuka Gorgodze, impressionnant lors des deux premiers matches (succès face aux Tonga, défaite face à l'Argentine) les a même impressionnés.
"J'espère que les avants feront le sale boulot et lui rendront le match difficile. C'est un joueur incroyable et on a vu de quoi il était capable lors des deux premiers matches", avance Dan Carter.
Tous les regards seront également braqués sur l'aile droite de Waisake Naholo, meilleur marqueur du dernier Super Rugby, qui s'était fracturé une jambe il y a tout juste onze semaines lors du début du Four Nations à l'occasion de sa première sélection.
Pour se soigner, la pépite des Highlanders de 24 ans a fait appel à la médecine traditionnelle fidjienne, dont il est originaire, à base d'herbes. Il a été remis sur pieds en un temps record.
- 'Pourquoi on aurait peur ?' -
"Nous sommes impatients de voir Waisake sur le terrain. A l'entraînement, il saute partout et je suis sûr qu'il est aussi impatient que nous d'être à vendredi", a ajouté le sélectionneur, pas peu fier de disposer d'une arme de finition massive de plus.
Face à un tel arsenal, que peut espérer la 15e nation mondiale à part tenter de limiter les dégâts ?
Pour leur 4e participation à l'épreuve, les Géorgiens, qui jusque-là n'avaient croisé que l'Angleterre, la France et l'Afrique du Sud comme têtes d'affiche, vont surtout pouvoir assouvir un rêve: affronter les All Blacks.
"La Nouvelle-Zélande, ça te donne de la bonne pression, reconnait le 2e ligne Georgi Chkhaidze, qui était déjà là en 2003. Mais c'est impressionnant pour un joueur comme moi, en fin de parcours, de jouer la meilleure équipe du monde dans le plus beau stade du monde".
"On n'est pas intimidés, il n'y a aucun complexe d'infériorité ou de peur, enchaîne le pilier Levan Chilachava. On va jouer face à quelques unes des plus grandes stars du rugby mondial donc on sait qu'il faudra absolument donner notre maximum sur la pelouse".
"Pourquoi on aurait peur ? On est assez grands pour ne pas avoir peur. On veut juste ne pas avoir honte devant notre famille parce qu'on aura +ramassé+", sourit Chkhaidze, qui évolue à Lille (Fédérale 1, 3e division), dans un autre monde.
En fait, les "Lelos" pointent surtout leur dernier match face à la Namibie le 7 octobre. En cas de victoire, ils seront assurés de terminer à la 3e place de la poule C, et de décrocher leur billet pour le Mondial-2019 au Japon.
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