Les infirmiers-anesthésistes de la France entière sont en grève aujourd'hui. Pourquoi ? Guillaume Wallon, qui exerce la profession à Rouen, explique : "Nous sommes à l'heure actuelle à cinq années d'études pour être infirmiers-anesthésistes, avec trois années pour la formation d'infirmier et deux années de spécialisation en anesthésie. Aujourd'hui, nous sommes attaqués sur notre niveau d'études : le gouvernement veut une réforme qui placerait toutes les professions d'infirmiers - généraux ou spécialisés - dans un socle commun qui serait placé au niveau licence. Or, nous avons le grade de Master !"
"Nous sommes là du début à la fin de l'opération"
Les grévistes veulent garder ce niveau Master, au même niveau que les cadres de santé. Ils justifient leur importance : "Les infirmiers-anesthésistes préparent les sites d'anesthésie, accueillent le patient, le préparent (intubation, perfusion), restent à ses côtés pendant l'anesthésie et procèdent à son réveil. Nous sommes là du début à la fin."
Les infirmiers-anesthésistes soupçonnent le gouvernement de vouloir les remplacer par les Infirmiers de Pratiques Avancées, un grade prochainement créé. Ces derniers connaîtraient quelques gestes effectués par les infirmiers-anesthésistes, mais pas la totalité.
Par ailleurs, les grévistes réclament que la pénibilité de leur travail (notamment la nuit) soit prise en compte et que leur grille de salaire corresponde à leur niveau Master. Ils ont été reçus par l'Agence Régionale de Santé, où, disent-ils, "leurs revendications ont été entendues et remontées jusqu'au ministère".
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