Des forces spéciales de l'Otan ont été déployées à Kunduz pour aider leurs homologues afghans à reprendre cette grande ville du nord tombée aux mains des rebelles talibans, a annoncé mercredi à l'AFP le colonel Brian Tribus, porte-parole des forces américaines.
Kunduz talibans Une source militaire occidentale, qui a souhaité garder l'anonymat, a de son côté précisé qu'il s'agissait notamment de soldats d'élite américains, britanniques et allemands, qui font partie des 13.000 soldats étrangers encore déployés en Afghanistan.
Depuis le retrait de la grande majorité des forces de combat de l'Otan en décembre dernier, les soldats étrangers déployés en Afghanistan n'ont en théorie plus qu'un rôle de conseil et de formation des forces afghanes.
Interrogé par l'AFP, le colonel Tribus a refusé de détailler le nombre d'hommes déployés et la teneur de leur mission (conseil/formation ou combat actif) à Kunduz.
Il a ajouté que l'armée américaine avait procédé dans la nuit de mardi à mercredi à deux nouvelles frappes aériennes, une première vers 23h30, puis une deuxième à 1H00 mercredi "à proximité de l'aéroport" de Kunduz. Il n'a pas précisé les cibles visées.
C'est vers l'aéroport, situé à moins de 10 km du centre-ville, que se concentraient les combats entre les talibans et l'armée dans la nuit, les insurgés ayant réussi à progresser jusque là, malgré les assurances du président Ashraf Ghani que les forces gouvernementales "avancent dans la ville".
Mais les renforts promis par le gouvernement se font attendre. Leur progression vers Kunduz est retardée par les "mines et engins piégés" que les talibans ont disposés tout autour de la ville, selon un haut responsable gouvernemental.
La chute de Kunduz est un grave revers pour M. Ghani, en place depuis tout juste un an, mais aussi pour les forces de sécurité afghanes et leurs alliés occidentaux, à commencer par Washington, premier soutien militaire et financier du gouvernement afghan.
Les Etats-Unis ont ainsi consacré plus de 65 milliards de dollars au soutien et à la formation des forces afghanes au cours des 13 dernières années, selon le SIGAR, le service américain chargé de contrôler les dépenses de Washington pour la reconstruction de l'Afghanistan.
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