Trois records mondiaux, plusieurs préemptions publiques dont quatre pour le seul Château de Versailles : la première session de la vente au enchères par Sotheby's de la collection royale du Comte de Paris a tenu ses promesses.
Devant une salle bondée, un tableau de Carmontelle, "Les Gentilshommes du duc d?Orléans dans l'habit de Saint-Cloud " est parti à 531.000 euros, record mondial pour cet artiste, selon Sotheby's (estimation: 250.000 à 350.000 euros).
Un somptueux service en porcelaine de Sèvres dit des Chasses Diverses, livré à la reine Marie-Amélie, s'est envolé à 495.000 euros (estimation : 100.000 à 150.000 euros).
Autre record mondial, une oeuvre de Nicolas-Bernard Lépicié, "Louis Philippe Duc de Valois au berceau", vendue 231.000 euros (estimée 150.000 à 200.000 euros), a été préemptée par Versailles.
Une table de jeu réalisée par l'ébéniste Roentgen pour le jeune Louis Philippe a atteint 285.000 euros (estimée 150.000 à 250.000).
Une oeuvre de Joseph Nash, "La chambre de la reine Marie-Amélie", estimée entre 25.000 et 35.000 euros, a été achetée 75.000 euros, record mondial pour cet artiste.
Outre le château de Versailles, des lots ont également été préemptés par Le Louvre, la Légion d'honneur et le château d'Eu.
La vente aux enchères de ce trésor familial et historique était la seule solution pour assurer un partage équitable entre dix héritiers d'un ensemble de 232 ?uvres et meubles d'exception, vieux parfois de plus de cinq siècles.
Au total, 85% des lots ont été vendus au dessus de leur estimation haute, selon Sotheby's.
La vente doit se poursuivre mercredi avec deux autres sessions. Passeront notamment sous le marteau des décorations comme deux colliers de l'ordre du Saint-Esprit destinés respectivement au futur roi Louis Philippe (estimé 200.000 à 300.000 euros) et au duc de Chartres (100.000 à 150.000).
Trois lots de la succession, classés "trésors nationaux" avec interdiction de sortie du territoire français, n'ont pas été présentés à la vente : le manuscrit des comptes du château d'Amboise de 1495 et 1496, tenu par les intendants du roi Charles VIII, le portrait de Louise-Marie-Adelaïde de Bourbon Penthièvre, Duchesse d?Orléans, par Elisabeth Vigée-Lebrun, et celui de Louis XIII par Philippe de Champaigne.
Cette collection avait été intégralement donnée par Henri, comte de Paris, à la Fondation Saint-Louis. Le chef de la maison des Orléans souhaitait ainsi déshériter tous ses enfants, avec lesquels il a été en conflit jusqu'à son décès en 1999.
Au terme d'une longue bataille, la justice a finalement décidé la restitution aux héritiers des "biens historiques du trésor des rois de France".
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