Le parquet allemand de Brunswick a annoncé lundi l'ouverture d'une information judiciaire pour fraude à l'encontre de Martin Winterkorn, patron du géant de l'automobile Volkswagen, qui a rendu son tablier la semaine dernière, en plein scandale des moteurs truqués.
La cellule de criminalité économique du parquet a ouvert cette information judiciaire "du fait de plaintes au pénal" déposées contre M. Winterkorn, 68 ans, précise le parquet dans un communiqué. Parallèlement, le groupe Volkswagen lui-même a déposé plainte contre X dans la même affaire. "L'objectif des enquêtes est en particulier d'apporter de la lumière sur les responsabilités" pour l'installation sur 11 millions de voitures diesel d'un logiciel truqueur, indique le parquet sans fournir plus d'informations.
Face au scandale, Martin Winterkorn a quitté ses fonctions à la tête de Volkswagen jeudi, il a été remplacé vendredi par Matthias Müller, jusque là chef de Porsche.
Le parquet de Brunswick avait déjà ouvert mercredi une enquête préliminaire plus générale sur cette affaire des moteurs truqués. Volkswagen fait aussi l'objet d'investigations notamment aux Etats-Unis, en Corée du Sud, en Italie ou en France.
Par ailleurs, le ministère allemand des Transports a confirmé lundi que la date du 7 octobre avait été fixée à Volkswagen pour présenter des mesures et un calendrier pour réparer les voitures équipées du logiciel truqueur.
"La KBA (l'autorité de sûreté automobile) a sommé Volkswagen de présenter des mesures contraignantes et un calendrier permettant de savoir quand une solution technique pour les voitures concernées peut être mise en oeuvre. Un délai jusqu'au 7 octobre a été fixé", a déclaré Martin Susteck, porte-parole du ministère des Transports, confirmant une information du journal Bild am Sonntag.
Réaffirmant que le gouvernement allemand n'avait bien aucune connaissance de l'installation de ses logiciels falsifiant les contrôles anti-pollution avant que l'affaire n'éclate il y a dix jours aux Etats-Unis, le porte-parole du ministère a refusé de s'exprimer sur les éventuelles sanctions susceptibles d'être prises à l'encontre du constructeur automobile, avant le 7 octobre.
Volkswagen a déjà indiqué que son plan d'action inclurait un rappel des produits concernés pour notamment mettre aux normes le logiciel controversé.
La liste des modèles concernés par cette tricherie de Volkswagen, groupe tentaculaire aux douze marques, est encore loin d'être complète. Audi vient tout juste d'indiquer que 2,1 millions de ses voitures étaient concernées, à savoir les berlines A1, A3, A4 et A6, la sportive TT et les 4x4 urbains Q3 et Q5.
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