Le président cubain Raul Castro a exigé samedi la levée de l'embargo économique américain qui frappe son pays depuis plus de 50 ans, à l'occasion de son premier discours à l'ONU.
Cet embargo "est le principal obstacle au développement économique de notre pays", a-t-il fait valoir devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Le rétablissement des relations diplomatiques avec Washington en juillet est certes "un progrès important qui a été très largement soutenu par la communauté internationale", a-t-il concédé.
"Cependant, l'embargo économique, commercial et financier contre Cuba persiste depuis plus d'un demi-siècle, causant des dommages et des privations au peuple cubain", a-t-il ajouté.
Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant cubain, ou Raul Castro lui-même, demande la levée de cet embargo. Mais l'occasion, avec un discours devant l'Assemblée générale dans le cadre d'un sommet mondial sur le développement, était particulièrement solennelle.
M. Castro n'a pas manqué d'ailleurs de rappeler que chaque année les 193 membres de l'Assemblée réclament à une écrasante majorité la levée de l'embargo par une résolution non contraignante que Washington choisit d'ignorer à chaque fois.
Il a aussi fait valoir que cet embargo "continue de nuire aux intérêts des citoyens et des entreprises américains".
Les Etats-Unis ont allégé les restrictions commerciales pesant sur Cuba dans le cadre du rapprochement historique entre les deux pays, sans toutefois mettre un terme à l'embargo. Sa levée totale ne peut être décidée que par le Congrès, dont la majorité reste hostile au rapprochement avec La Havane.
Le président cubain, âgé de 84 ans, s'adressera une nouvelle fois à l'Assemblée générale lundi, quelques heures seulement après le président américain Barack Obama.
Ces dernières années, Cuba était représenté à la tribune par son ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.
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