La croissance de l'économie des Etats-Unis a rebondi plus fort que prévu au deuxième trimestre, tirée par une consommation des ménages dynamique, selon la troisième et dernière estimation du département du Commerce publiée vendredi.
Entre avril et juin, le produit intérieur brut (PIB) américain a gagné 3,9% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, marquant un rebond après un faible premier trimestre (+0,6%) en raison de l'hiver.
Les analystes tablaient sur une croissance de 3,7% comme lors de la seconde estimation.
L'accélération au 2e trimestre reflète des dépenses des ménages soutenues, un rebond des exportations, des investissements plus dynamiques de la part des entreprises et une reprise des dépenses des Etats et collectivités locales. Les importations, qui pèsent sur le PIB, ont par ailleurs ralenti leur augmentation.
Les consommateurs, moteur traditionnel de l'économie américaine, ont encore une fois nettement tiré la croissance. Leurs dépenses qui comptent pour les deux tiers du PIB américain ont affiché une hausse de 3,6%, la plus forte depuis le dernier trimestre 2014.
C'est 0,5 point de plus que la précédente estimation et le double du rythme de croissance du premier trimestre (1,8%).
Le PIB américain pèse en rythme annuel 17.914 milliards de dollars dont 12.228 milliards constitués par les dépenses de consommation, les deux tiers de ces dépenses allant dans les services.
Autre bonne nouvelle, les investissements des entreprises ont nettement accéléré, gagnant 4,1%, contre 3,2% pour la deuxième estimation et seulement 1,6% au premier trimestre.
Les bénéfices des entreprises ont grimpé de 3,5% pour s'établir en rythme annuel à 2.083 milliards de dollars, après évaluation des stocks alors qu'ils avaient perdu 5,8% au cours des mois d'hiver. Sur quatre trimestres, ils sont en hausse de 0,6%.
Après avoir été affectées en début d'année par l'appréciation du dollar et l'impact de conflits sociaux dans les ports de la côte ouest (-6%), les exportations ont retrouvé des couleurs au printemps, progressant de 5,1%. Les importations n'ont avancé que de 3% après +7,1% au trimestre précédent.
Les dépenses publiques sont reparties dans le vert signant leur plus forte augmentation en cinq ans à +2,6%, essentiellement grâce aux investissements des Etats et des collectivités locales (+4,3%) alors que les dépenses de l'Etat fédéral ont stagné.
Le gouvernement publie sa première estimation de la croissance du troisième trimestre le 29 octobre, jour d'une réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale sur les taux directeurs américains.
La majorité des économistes misent sur une croissance autour de 2,5% sur l'ensemble de l'année après 2,4% en 2014.
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