Pour son retour aux affaires en Coupe Davis, en remplacement d'Arnaud Clément, Yannick Noah a bénéficié mercredi d'un tirage au sort a priori favorable avec le Canada comme adversaire du premier tour de l'édition 2016.
Le troisième mandat de Noah au poste de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis débutera à domicile par la réception du 4 au 6 mars d'un adversaire qui semble à la portée des Bleus.
Le Canada, avec Milos Raonic (N.9 mondial) et Vasek Pospisil (N.49) dispose de solides atouts, mais la terre battue, surface que la France devrait logiquement choisir, n'a pas vraiment leurs faveurs, même si Raonic s'est hissé en quarts de finale à Roland Garros en 2014.
Le Canada s'est incliné 5-0 en quart de finale contre la Belgique cette année et la France a remporté leurs deux précédents duels dans la compétition, en 1966 (5-0) et 2012 (4-1).
Mais attention, les Canadiens ont réalisé en 2013 la meilleure campagne de leur histoire en Coupe Davis en atteignant le dernier carré grâce aux services dévastateurs de Raonic.
Plus largement, le tableau des Bleus est prometteur, puisqu'ils ne sont pas dans la partie haute où se concentrent les trois épouvantails du Groupe Mondial, à savoir la Serbie du N.1 mondial Novak Djokovic, la Grande-Bretagne d'Andy Murray, finaliste de l'édition 2015 contre la Belgique fin novembre, et la Suisse de Roger Federer et Stanislas Wawrinka.
Encore faut-il que ces cadors mettent la Coupe Davis à leur calendrier en 2016, ce qui est loin d'être assuré.
En cas de succès contre le Canada, les Bleus, eux, seraient opposés soit aux Allemands, soit aux Tchèques en quart de finale.
En cas de qualification pour la demi-finale, ils pourraient croiser la route de l'Australie, des Etats-Unis, de la Belgique ou de la Croatie.
Mais avant de se projeter vers la conquête d'un dixième titre, l'objectif avoué de leur nouveau capitaine, les Bleus devront d'abord se faire aux nouvelles règles édictées par Noah.
- 'Cadre bien défini' -
"Il faut un cadre bien défini. A partir du moment où le cadre est défini, celui qui sort du cadre, sort. Il n'y aura pas un, pas deux, pas trois avertissements", a prévenu cette semaine Noah qui a soulevé le Saladier d'Argent comme capitaine en 1991 et 1996.
La France reste sur deux campagnes qui ont laissé des traces et qui ont conduit au départ précipité de Clément.
Il y a d'abord eu la défaite à domicile en finale de l'édition 2014 contre la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka, puis l'élimination en quarts de finale en juillet en Grande-Bretagne.
Depuis 2001, date de sa dernière victoire, la France a subi trois échecs en finale: en 2002 contre la Russie, en 2010 face à la Serbie de Novak Djokovic et en 2014 contre la Suisse.
Jo-Wilfried Tsonga, l'un des piliers de l'équipe de France, a fait part mercredi de son impatience de travailler sous la direction de Noah, dernier Français vainqueur d'un titre du Grand Chelem (Roland Garros 1983).
"Yannick incarne clairement la réussite de notre sport et je suis sûr qu'il a plein de choses à nous apporter () Aux côtés de Yannick, on est très vite boosté. Il apporte quelque chose de positif, dont j'ai besoin. J'espère qu'on va faire des grandes choses", a-t-il déclaré en marge de l'Open de Moselle à Metz.
"On va apprendre de Yannick et j'espère que l'équipe de France va sortir de là encore plus forte", a conclu Tsonga.
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