"On est tout à fait en droit de reprendre l'exploitation pour la partie tri de notre activité",
Les non-conformités signalées mardi par l'Etat ne concernant que l'activité stockage, a affirmé mercredi à l'AFP le directeur général délégué de GDE, Hugues Moutouh.
Mardi soir, le préfet de l'Orne, Isabelle David, a indiqué dans un communiqué avoir "informé l'entreprise GDE que ce site ne peut recevoir de déchets en l'état actuel" car des "non-conformités ont été constatées (...) lors de l'inspection des installations" ordonnée fin août par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
Décharge de Nonant-le-Pin. L'inspection que j'ai envoyée sur place établit de nombreux constats de non conformité. L'enquête continue.
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 22 Septembre 2015
Dans ce rapport d'inspection de 38 pages, "on nous explique ce que nous avons toujours dit, que sur la partie stockage il y avait des travaux à effectuer", a ajouté M. Moutouh. Il faudra "deux à trois mois à compter de maintenant" pour réaliser ces travaux qui n'ont pas été réalisés avant en raison d'expertises judiciaires en cours, selon M. Moutouh qui est préfet hors cadre et avocat.
Mais même sur l'activité stockage, "il n'y a pas de suspension possible juridiquement" dans la mesure où "aucun danger imminent" n'a été relevé par les pouvoirs publics, affirme cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
Très contestée, notamment par de grands propriétaires de haras qui disent redouter une pollution des terres environnantes, la décharge n'a ouvert que deux jours en octobre 2013, malgré son autorisation administrative. Elle a ensuite été bloquée jusqu'au 6 octobre 2014 par des opposants, délogés à cette date par les forces de l'ordre.
Le site n'a pas rouvert depuis. GDE avait annoncé une réouverture pour septembre 2015, mais Ségolène Royal le lui avait fin août "vivement déconseillé".
47.000 tonnes de déchets
Selon M. Moutouh, GDE est autorisé à trier 47.000 tonnes de déchets sur ce site.
GDE est un des acteurs clés du recyclage en France. Son propriétaire, Claude Dauphin, patron de la multinationale Trafigura - affréteur du cargo Probo Koala - est la bête noire des écologistes. Le cargo avait déversé en 2006 des résidus toxiques mortels à Abidjan, selon l'ONU.
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