Le général Gilbert Diendéré, à la tête des putschistes au Burkina Faso, a déclaré lundi qu'il respecterait l'accord de sortie de crise controversé de la médiation régionale qui prévoit le retour à la tête du pays du régime renversé le 17 septembre.
Nous "confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l'issue de l'accord définitif de sortie de crise sous l'égide de la Cédéao", a affirmé le général dans une déclaration diffusée par la télévision nationale, sans faire aucune référence à l'avancée d'unités militaires sur la capitale et qui exigent son départ.
Un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est prévu mardi à Abuja, au Nigeria, pour examiner le plan de sortie de crise élaboré notamment par le président sénégalais Macky Sall. Ce plan, qui prévoit l'amnistie des putschistes et la participation des candidats pro-Compaoré aux prochaines élections, a suscité la colère de la population, de la société civile et des responsables du régime renversé.
"Après les négociations qui ont abouti à un projet d'accord et face à la gravité de la situation sécuritaire caractérisée par les risques d'affrontements pouvant entraîner le chaos, la guerre civile et la violation des droits humains, nous, Général de brigade Gilbert Diendéré () déplorons les pertes en vies humaines, les blessés et les dégâts matériels", a déclaré le général.
Celui qui fut le bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré jusqu'à ce qu'il soit chassé du pouvoir par la rue en 2014 a également annoncé qu'il acceptait de libérer le lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier ministre du régime de transition placé en résidence surveillée depuis le coup d'Etat jeudi.
Nous "nous engageons à oeuvrer pour la cohésion de l'armée et nous présentons toutes nos excuses à la Nation, à la communauté internationale", a ajouté le général Diendéré.
Quelques heures à peine avant la diffusion de cette déclaration, les "chefs de corps de l'armée burkinabè" intimaient l'ordre aux putschistes de désarmer, tandis que des unités loyales au régime de transition faisaient route, en trois colonnes, vers Ouagadougou.
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