La SNCF se laisse "le temps de l'analyse" avant de faire éventuellement appel de sa condamnation lundi pour discrimination envers des centaines de cheminots marocains ou d'origine marocaine, a indiqué à l'AFP un porte-parole, ajoutant que la compagnie "n'a fait qu'appliquer la loi".
"On se laisse le temps de l'analyse avant de faire éventuellement appel", a réagi Christophe Piednoël, responsable de la communication du groupe. "Nos avocats sont partis avec des cartons de dossiers, on va les regarder au cas par cas".
La facture de la décision du Conseil des Prud'hommes pourrait s'élever à environ 150 millions d'euros pour la SNCF, au vu des dommages et intérêts prononcés. Elle a un mois pour faire appel après la notification des décisions, fin octobre.
Dans cette affaire, "on considère qu'on n'a fait qu'appliquer la loi", a ajouté le porte-parole du groupe.
Dans un communiqué, la SNCF précise avoir "respecté les dispositions légales en vigueur" qui "excluent, aujourd'hui encore, l'embauche au statut SNCF de ressortissants de pays non membres de l'Union européenne. Elle "prend acte des décisions du Conseil des Prud'hommes de Paris" et précise qu'elle "va analyser dans les prochaines semaines les conséquences juridiques et réglementaires de ces décisions".
La compagnie souligne aussi "la valeur de l'engagement de ces salariés au service du développement ferroviaire de notre pays".
Plus de 800 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine avaient déposé des recours estimant avoir été lésés dans leurs carrières et leur retraite et la quasi-totalité a obtenu satisfaction.
Embauchés comme contractuels, donc avec un CDI de droit privé, ces agents à la retraite, ou proches de l'être, ne relèvent pour la plupart pas du statut particulier des cheminots, plus avantageux, réservé aux ressortissants européens et aux jeunes embauchés.
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