C'est l'heure de vérité pour le XV de France qui entame la Coupe du monde face à l'Italie samedi (21h00 françaises) à Twickenham, après trois ans et demi de petits hauts et de très bas.
"L'équipe est prête, physiquement, mentalement. On a envie de rentrer dans le vif du sujet, par un gros combat", a lancé l'entraîneur-adjoint Yannick Bru, lors de la conférence de veille de match.
L'entrée du XV de France dans la Coupe du monde est sous-tendue par une question: en six semaines de Coupe du monde adossées à deux mois de préparation, peut-on "changer l'histoire d'un groupe", comme l'assure le manager Philippe Saint-André ?
Car ces Bleus ont alterné en (rares) bonnes performances et (nombreuses) déceptions, depuis la finale du Mondial-2011 perdue de justesse face aux All Blacks. D'ailleurs, le bilan du sélectionneur Philippe Saint-André, dont le contrat s'arrêtera au terme de la Coupe du monde, est éloquent: 17 victoires, 2 nuls, 21 défaites.
L'ancien ailier aux 32 essais en Bleu a perdu beaucoup de crédit aux yeux du public, au gré des atermoiements dans ses choix, de sa communication hésitante et de la déclivité de la pente dévalée par ses troupes.
- "Presque un 8e de finale" -
Mais Saint-André n'a jamais dévié de sa position: son équipe fera une grande Coupe du monde et demeure un prétendant au titre. Une logique historique d'abord, puisque les Bleus se sont hissés six fois en demi-finales, trois fois en finale, à grand renfort d'exploits, sur les sept éditions depuis 1987.
Depuis le 6 juillet et le début de la préparation, Saint-André est aussi débarrassé de sa croix, le Top 14; un championnat long et éreintant qui a régulièrement essoré ses hommes, arrivés fatigués ou blessés en sélection.
Enfin, les Bleus ont tiré quelques raisons d'espérer des trois matches de préparation, et notamment de la victoire face à l'Angleterre (25-20) le 22 août au Stade de France.
Ce soir-là, le XV de France, abrité derrière un plan de jeu basique (conquête, défense, pilonnage), et un buteur en réussite (Michalak) avait récité une partition dans ses cordes.
Et les Français seraient bien inspirés d'emprunter les mêmes armes face aux Italiens, qui seront privés de leur emblématique numéro 8, Sergio Parisse.
Avant de se lancer dans un jeu d'attaque débridé, il faudra que les musclés du pack aient imposé leur domination, en conquête statique (mêlées, touches) et dynamique (rucks), face à une formation italienne solide sur ses bases, mais balayée à Rome en mars (29-0).
Le capitaine Thierry Dusautoir, qui avait tutoyé les étoiles lors de ses deux premiers mondiaux en 2007 et 2011, a saisi tout l'enjeu de cette entrée en scène. "C'est presque un 8e de finale", a-t-il résumé.
Presque ? Parce qu'en cas de victoire sur l'Italie, les Français aborderont l'esprit libéré les deux prochains matches face à deux adversaires plus modestes; la Roumanie (23 septembre) et au Canada (1er octobre). Puis, il sera temps de se projeter sur le rendez-vous avec l'Irlande (11 octobre à Cardiff, potentiellement décisif pour la suite. Le perdant de ce match devrait affronter les All Blacks en quart de finale
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