Le 4 juin 2013, la jeune fille se constitue partie civile et une nouvelle instruction est menée. Les faits sont de nouveaux relatés. Le 3 avril 2004, alors que son frère est conduit à l’hôpital par son père, la fillette est confiée à la garde d'un collègue et ami pompier de son père. Au cours de la soirée, D. D. l'embrasse, lui ôte son pantalon et sa petite culotte. Il l'embrasse et lui lèche le sexe. Les faits sont révélés peu de temps après, face aux questions insistantes de ses parents, la fillette souffrant de maux de ventre inexpliqués.
Lors de cette audition par le juge d'instruction, la jeune fille dit avoir connaissance de deux autres victimes des agissements de D. D.. Elles seront à leur tour entendues par le juge. La première de ces auditions n'aura pas de suite. En revanche, la seconde victime présumée, réputée être la fille du mis en cause, relate une scène survenue en février 1996. Dans l'objectif de nouer des relations plus étroites avec son père, elle passe une nuit à son domicile. Elle dort nue dans son lit, il lui lèche le sexe. La fillette de deux ans est apeurée, lorsqu'elle le croise une semaine plus tard, elle refuse de le saluer. Sa mère s'en étonne, questionne sa fille mais ne révèle pas l’affaire à la police. Le 1er septembre 2012, une nouvelle plainte est déposée contre D. D.. Une mère se rend au commissariat et dénonce des faits subis par son fils au cours de vacances scolaires à Déville. D. D. aurait touché les fesses et le sexe de son fils, l'aurait embrassé sur la bouche.
Des faits contestés
Lors de ses auditions, D. D. a toujours nié les faits. Il avoue toutefois avoir eu un geste déplacé à l'égard du petit garçon. Ils jouaient ensemble aux jeux vidéo, et, devant la chance du garçon, il lui aurait alors tapé sur le sexe en s'exclamant : "C'est pas une bézette que tu as là mais une moulette." Présent à l'audience, le prévenu réitère sa position. Mais pour le procureur, "on a des déclarations concordantes dans ce dossier. Je veux bien que monsieur D. continue de nier les faits mais personne n'est dupe". Le conseil du prévenu ne partage pas cette position : "Vous n'avez aucune preuve objective, c'est la parole de la victime contre celle du mis en cause. Quand le dossier est difficile à plaider c'est qu'il y a un doute."
Il est déclaré coupable et condamné à une peine de quatre ans de prison dont un an avec sursis accompagnée d'une mise à l'épreuve de deux ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.