Les nouveaux programmes scolaires proposent que la dictée, le calcul mental et la lecture à voix haute quotidiens soient obligatoires, a annoncé vendredi matin la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, peu avant la présentation officielle des textes.
Ces apprentissages seront quotidiens à l'école élémentaire dès le CP, a-t-elle précisé sur Europe 1.
De nombreuses recherches "démontrent l'impact des exercices fréquents pour fixer les fondamentaux, qui consolident les savoirs les plus simples avant de développer les plus complexes", écrit la ministre dans une tribune dans Le Monde. C'est "la raison des entraînements quotidiens à l'écriture, la lecture, au calcul mental que les nouveaux programmes rendent obligatoires".
Najat Vallaud-Belkacem souligne l'importance du calcul mental, même si les enfants travailleront plus tard avec une calculette. Il est "très important de s'entraîner suffisamment pour automatiser des réflexes, et le calcul mental est un de ces réflexes qu'il faut avoir", a-t-elle dit.
Michel Lussault, le président du Conseil supérieur des programmes (CSP), l'instance chargée de composer de nouveaux programmes du CP à la troisième, présente ses textes dans la matinée.
"Ce qui est nouveau, c'est que pour la première fois, les programmes de la scolarité obligatoire, du CP à la troisième, ont été pensés ensemble, et ça n'était jamais arrivé", a estimé la ministre.
Cette méthode "permet d'avoir enfin une vraie progressivité dans les apprentissages () en veillant à ce qu'il n'y ait pas de choses qui soient abordées trop tôt dans la scolarité", a-t-elle dit, citant l'exemple de la division, actuellement abordée en CE2. "Les enseignants nous ont fait remonter que c'était trop tôt, ce sera désormais en CM1."
Revenant sur les nouveaux programmes d'histoire, dont la première mouture dévoilée au printemps avait suscité de vives polémiques, elle a confirmé que la distinction entre les périodes obligatoires et facultatives avait été "effacée" dans la nouvelle version. "Toutes les grandes périodes de l'histoire de France seront étudiées" mais "nous laissons la possibilité aux enseignants de choisir leurs exemples".
La ministre de l'Education nationale a fermement démenti vouloir abandonner la notation des élèves de 0 à 20, au profit d'une échelle comprise entre 1 et 4, un projet rapporté par des médias.
"Il n'a jamais été question de revoir les notations telles qu'elles existent aujourd'hui" et le zéro ne disparaît pas, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1, rappelant que des propositions sur l'évaluation seraient présentées le 30 septembre.
"Nous travaillons à évaluer le socle commun de connaissances, compétences et cultures", qui représente "ce qu'un élève doit maîtriser à la fin de sa scolarité obligatoire", en fin de troisième, a-t-elle précisé.
Cette échelle d'évaluation indiquera si la maîtrise de ces compétences est insuffisante, suffisante, bonne ou excellente --avec une notation de 1 à 4--, ce qui servira "à éclairer les parents" sur la situation de leur enfant, a-t-elle ajouté.
Mais "c'est la notation telle qu'elle existe aujourd'hui qui comptera pour le contrôle continu", a-t-elle conclu.
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