Le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, a justifié jeudi le coup d'Etat dans ce pays par une "grave situation d?insécurité pré-électorale", et promis de libérer les dirigeants de la transition, dans un entretien avec l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Une "grave situation d?insécurité pré-électorale régnait au Burkina", a-t-il dit par téléphone au journal, en soulignant qu'il fallait "empêcher la déstabilisation du pays".
Quant au président de transition Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida, séquestrés depuis 24 heures par des militaires putschistes, "ils ont été placés en résidence surveillée", "ils vont bien et seront relâchés", a-t-il assuré.
L'ancien chef d?état-major particulier de l'ex-président Blaise Compaoré, renversé il y a un an après 27 ans de pouvoir, a aussi affirmé que "des mesures d?exclusion (avaient été) prises par les autorités de transition" et que c'était pour cette raison que ses hommes étaient passés "à l'acte".
"Des élections auront lieu", a aussi promis l'officier putschiste. "Nous souhaitons discuter avec tous les acteurs politiques pour repartir sur de bonnes bases. Des élections auront bien lieu, mais nous devons d?abord nous concerter", a-t-il expliqué.
Enfin, il affirme que les putschistes ne font pas front commun avec le Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP), le parti de Blaise Compaoré exclu des élections par les autorités de transition. "Nous avons des amis au CDP comme dans tous les autres partis politiques. Mais cette proximité avec le CDP n?est pas la raison de notre passage à l?acte", assure Gilbert Diendéré.
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