Mais personne n'ose le lui dire, pour ne pas lui faire de peine ou pour continuer à profiter de sa générosité. Mais voilà qu'elle ambitionne de se produire à l'Opéra. Loin d'essayer de l'en dissuader, ses proches l'encouragent, lui trouvant même un professeur de chant, le célèbre ténor Atos Pezzini.
Ce film étonnant est librement inspiré de la vie (et de la voix de fausset !) de Florence Foster Jenkins, une riche Américaine, qui fit une improbable carrière aux USA, dans les années 40. Mais Xavier Giannoli va beaucoup plus loin que cette situation étrange, voire incongrue, car il parvient à donner une belle épaisseur humaine à son personnage, magistralement interprété par une Catherine Frot au mieux de sa forme.
Quant aux personnages qui l'entourent et la maintiennent dans son déni de réalité, ils sont croqués avec beaucoup de réalisme, entre ironie et cynisme, sans oublier une évidente lâcheté intéressée. C'est cette galerie de portraits, ainsi qu'une remarquable reconstitution historique, qui fait tout l'intérêt d'un film qui parle aussi d'amour, mais d'un amour qui peine à trouver son équilibre.
Entre humour et émotion, ce film est, finalement, un bel hommage à l'amour de l'art, quelle que soit la forme qu'il peut prendre.
Comédie dramatique franco-belgo-tchèque. De Xavier Giannoli, avec Catherine Frot (Marguerite), André Marcon (Georges Dumont), Michel Fau (Atos Pezzini/Divo), Christa Théret (Hazel) (2h07).
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