Plusieurs représentants agricoles ont été reçus lundi matin par François Hollande et Manuel Valls, tandis que quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT ont manifesté en marge d'un "Comité interministériel aux ruralités" en Haute-Saône, a constaté l'AFP.
Lors d'une rencontre d'une demi-heure, à laquelle participait également le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, des responsables des Jeunes Agriculteurs, de la Fédération Départementale des Producteurs de Lait de Haute-Saône (FDPL) et de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) de Haute-Saône ont pu leur exposer leurs doléances, a raconté l'un d'eux.
"Nous avons été droit au but et nous avons l'impression d'avoir été entendus par le président", a indiqué à l'AFP Sylvain Crucerey, président de la FDSEA.
"Nous lui avons notamment expliqué que les normes européennes et françaises étaient trop lourdes pour nos exploitations", a-t-il précisé.
Les représentants des trois syndicats ont par ailleurs demandé que la Haute-Saône reste classée "zone défavorisée simple" à l'issue des discussions européennes prévues en 2018, ce qui permet aux agriculteurs de toucher des "indemnités compensatoires de handicaps naturels" à hauteur de quelque 6 millions d'euros pour ce département.
Des représentants de la Confédération paysanne ont ensuite été reçus par les trois hommes politiques en préfecture.
Ils ont prôné la diminution de la production laitière. "Les quotas laitiers sont terminés, mais il faut remettre en place un système de régulation réactif de la production", a déclaré à l'AFP Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération paysanne.
"Si on veut garder des paysans, il faut réguler le marché", a-t-il dit au président, prenant l'exemple du marché très encadré du lait destiné à la fabrication du comté.
Quelque 150 militants de la Confédération paysanne et de la CGT s'étaient rassemblés à Vesoul, tenus à bonne distance du convoi présidentiel.
Les agriculteurs ont déversé sur la route du lait en poudre, "symbole du lait d'exportation qui tire les prix vers le bas", sur une distance d'environ 200 mètres.
"Il faut que les petites exploitations soient aidées pour continuer à vivre, car les prix de vente sont inférieurs aux coûts de revient", a expliqué Didier Barberot, producteur de lait et membre de la Confédération paysanne.
Les militants de la CGT, qui formaient un peu moins de la moitié des manifestants, étaient pour leur part rassemblés contre "la politique d'austérité et la casse de nos acquis, nos droits et nos services publics".
Dans un tract, ils dénonçaient en particulier "la loi Macron, les attaques contre le Code du travail, le système de retraite et retraite complémentaire".
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