François Hollande est attendu lundi à Vesoul (Haute-Saône) avec Manuel Valls pour "un comité interministériel aux ruralités" au cours duquel seront annoncées une vingtaine de mesures en faveur du développement des zones rurales.
A trois mois d'élections régionales à haut risque pour la majorité, le chef de l'Etat poursuit ainsi ses déplacements tous azimuts en province.
Vendredi encore, il sillonnait le terrain en Indre-et-Loire et Loir-et-Cher.
"Ce comité interministériel aux ruralités", auquel participeront dix ministres, est le deuxième, six mois après celui organisé le 13 mars à Laon (Aisne), qui avait lui-même été précédé d'Assises de la ruralité.
"Tout cela s'inscrit dans une démarche au long cours" mais qui "doit être amplifiée", souligne-t-on à l'Elysée. A cet égard, la participation du chef de l'Etat est "le signe de l'engagement qui est le sien pour le monde rural", affirme-t-on de même source.
Lors ce cette réunion, il ne s'agira pas simplement d'annoncer de nouvelles mesures mais de faire le point sur l'application des 46 qui avaient été lancées à Laon.
"Il ne faut pas se payer d'annonces mais six mois après, affronter la réalité concrète de ce qui a été mis en oeuvre", indique ainsi un conseiller du président, évoquant "une opération vérité" dans des territoires souvent marqués par "un sentiment d'abandon".
Les mesures qui doivent être annoncées par François Hollande concernent pour l'essentiel la vie quotidienne, notamment l'amélioration de l'accès aux services publics, a-t-on indiqué.
Avant le comité, le chef de l'Etat et le Premier ministre visiteront à Saint-Loup-sur-Semouse, le siège du groupe Parisot, numéro un français de fabrication de meubles en kit. L'entreprise créée en 1936 par Jacques Parisot, grand-père de l'ex-présidente du Medef Laurence Parisot, a été reprise en 2014 par dix cadres historique et un actionnaire de référence, François-Denis Poitrinal.
La société (127 millions d'euros de CA en 2014), qui emploie aujourd'hui 1.800 salariés sur trois sites en France ainsi que deux en Roumanie, commercialise ses produits dans 70 pays. Elle est lancée dans un programme de 19 millions d'euros d'investissement.
- Les agriculteurs veulent se faire entendre -
Dans le même temps, les ministres se rendront dans plusieurs sites, en fonction de leurs compétences. Sylvia Pinel (logement, ruralité) visitera ainsi une maison des services publics à Champagney, Ségolène Royal (énergie, écologie), l'ex-base aérienne de Lure reconvertie en parc industriel d'innovation environnementale, Najat Vallaud-Belkacem (Education) un pôle scolaire, Laurence Rossignol (Famille) et Ségolène Neuville (handicapés), une maison de santé, Myriam El Khomri (Travail) une agence de Pôle emploi, Patrick Kanner (Ville) des jeunes en service civique, Alain Vidalies (Transports) un chantier sur la RN 19, Axelle Lemaire (numérique) une entreprises de solutions de e-learning.
Le président et le chef du gouvernement doivent également rencontrer des élus avant le comité qui se déroulera à la Préfecture.
Le choix de la Haute-Saône, département de 280.000 habitants où l'industrie représente 26% de l'emploi, est un exemple de "territoire rural dynamique" souligne-t-on à Matignon. L'usine de pièces détachées de PSA à Vesoul emploie notamment 3.000 personnes.
Politiquement, le département, dirigé depuis 2001 par le socialiste Yves Krattinger, a résisté à la Berezina de la majorité aux départementales de mars dernier. Il est le seul des quatre départements de l'ex-région Franche-Comté, devenue Bourgogne-Franche-Comté, à ne pas avoir basculé à droite. La mairie de Vesoul est en revanche dirigée par Alain Chrétien (Les républicains), réélu dès le 1er tour en 2014.
Le déplacement du gouvernement à Vesoul, qui débutera vers 08h45, doit s'achever vers 13H00 avec une intervention du chef de l'Etat.
Sur fond de crise agricole, plusieurs organisations sont décidés à se faire entendre à l'occasion de sa venue. Les Confédérations paysannes de l'Est ont ainsi prévu un rassemblement dans le centre de Vesoul.
La FDSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) ont demandé à être reçus par François Hollande, faute de quoi ils menacent de mener des actions coup-de-poing.
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