Sébastien Ogier et son copilote Julien Ingrassia (VW Polo-R), impériaux, sont devenus champions du monde pour la 3e fois d'affilée en remportant le Rallye d'Australie avec panache, dimanche à Coffs Harbour.
"C'est fantastique, un résultat incroyable! C'était notre objectif et nous pouvons être fiers de nous car c'était très difficile. C'est magique!", a réagi le pilote après le point stop de la 17e et dernière épreuve spéciale, cette Power Stage (Wedding Bells, 9,23 km) qui lui a rapporté trois points de bonus.
Ce 3e titre mondial WRC obtenu grâce à une 31e victoire -dont sept cette année- fait entrer un peu plus Ogier dans la légende. Il dépasse par exemple le Finlandais Marcus Grönholm, ancien grand rival de Sébastien Loeb, vainqueur 30 fois et sacré deux fois (2000, 2002), avant la domination du nonuple champion du monde français.
Plus que le résultat, c'est la manière qui a impressionné ce week-end: obligé de balayer la piste vendredi et samedi en tant que leader du championnat, Ogier a pris de gros risques pour rester aux avant-postes mais n'a commis aucune faute, respectant à la lettre son plan d'attaque. Il a pris les commandes samedi après-midi, après l'ES12, et ne les a plus lâchées.
Enfin, dimanche matin, il a mis un point d'honneur à signer les cinq derniers temps scratchs du rallye (ES13 à ES17), au lieu de se contenter de gérer le résultat pour cueillir ce 3e titre. "J'ai toujours gagné le rallye où je devenais champion, depuis deux ans, et j'aimerais faire la même chose", disait Ogier samedi soir. En grand champion, il a tenu sa promesse.
- Volkswagen comme Ogier -
Le podium australien est complété par son coéquipier finlandais Jari-Matti Latvala, 2e à 12 secondes, et par le Britannique Kris Meeke (Citroën DS3), 3e à 32 secondes, qui a résisté tout le week-end aux pilotes Volkswagen.
"Il m'a manqué un petit quelque chose vendredi matin et samedi matin. Sébastien était meilleur que moi", a admis Latvala, deux fois vainqueur cette saison (Portugal, Finlande). Le Finlandais a vécu un dernier souci, sans conséquence: l'avant de sa Polo-R un peu froissé à l'arrivée de l'ES16, il a dû changer sa courroie d'alternateur de toute urgence, sur le parcours de liaison, pour monter sur son 5e podium de la saison.
En mettant encore deux pilotes sur le podium, comme souvent depuis son retour en WRC en 2013, Volkswagen s'assure aussi un 3e titre mondial consécutif. La récompense d'un travail acharné des hommes de Jost Capito qui disposent d'un gros budget mais ne s'endorment jamais sur leurs lauriers et ne laissent jamais rien au hasard.
Du coup, Citroën et Hyundai ont du mal à suivre le rythme: sur les podiums, VW a raflé 20 places sur 30, avec en prime trois triplés (Monte-Carlo, Portugal, Allemagne).
Il reste trois rallyes à courir cette saison, en Corse, en Catalogne et au pays de Galles, et la razzia de VW risque fort de continuer, vu la forme du patron Ogier et le niveau de performance de ses acolytes. Dans la course aux records de Loeb, neuf fois sacré, Ogier ne perd pas de temps et, comme le dit son fidèle copilote Julien Ingrassia, "il ne faut pas l'énerver".
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