Moncef Ben Moussa ne s'y est par repris à deux fois avant d'accepter l'invitation du Mémorial de Caen pour participer aux rencontres internationales des dessinateurs de presse qui se terminent demain soir, dimanche 13 septembre au Mémorial de Caen. "J'ai toujours voulu venir en Normandie, notamment parce que dans mon imaginaire, cette région m'évoque des lieux tunisiens de mon enfance, idylliques", commentait-t-il avant de venir à notre micro.
"Cette invitation du Mémorial va dans le sens de ce que je défends en tant que responsable d'un musée"
Il pointe directement du doigt la liberté d'expression, la tolérance et la connaissance.
"La solidarité internationale éradiquera le terrorisme"
Le musée du Bardo est l'un des plus anciens d'Afrique. Le palais qui l'abrite a été converti en musée à la fin du XIXe siècle, pour y exposer des pièces venant de sites tunisiens. Le 18 mars dernier, une attaque terroriste a coûté la vie à 24 personnes qui s'y trouvaient alors. "Les liens avec ce qui s'est passé en France deux mois plus tôt sont nombreux : c'est le même phénomène, le fanatisme, le terrorisme aveugle qui veut toucher les civilisations qui défendent des valeurs qui ne sont pas acceptées par ces terroristes, comme l'ouverture aux autres." Assurant ne pas avoir peur face à ce type d'attaques, il se dit convainvu que "la solidarité internationale éradiquera le terrorisme".
Quant à savoir si les dessinateurs de presse évoluent sur un champ d'expression plus libre en Tunisie depuis la chute du dictateur Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, Moncef Ben Moussa se veut optimiste : "le plus grand acquis depuis le 14 août 2011 (date du départ de Ben Ali, NDLR), c'est la liberté d'expression. Peut-être n'avons nous pas gagner autre chose dans les mois qui ont suivi car il a fallu un gouvernement plus stable, mais ça, oui."
Moncef Ben Moussa
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.