Les fans de Téléphone ont réservé un accueil enthousiaste vendredi soir aux "Insus?", ce groupe mystère constitué par Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka qui font revivre le groupe phare du rock français des années 1980.
Les trois ex-Téléphone, sans leur bassiste historique du groupe Corine Marienneau, sont apparus sur les coups de 21H15 sur la scène du Point Ephémère, petite salle de 300 places du nord-est parisien bondée, a constaté l'AFP.
"Bonsoir. On avait oublié de vous dire au revoir Et merci!", a déclaré Jean-Louis Aubert, le leader du groupe après "Crache ton venin", premier morceau de la soirée, tiré de l'album du même nom sorti en 1979.
Pour les quelques centaines de fans qui avaient réussi à obtenir le précieux billet, quadras ou quinquas pour la plupart, ce concert était aussi synonyme de retour en enfanceou en adolescence.
"Téléphone, on a beaucoup écouté mais on a surtout beaucoup dansé dessus Quand on avait quinze ans, en rock français, il n'y a avait que Noir Désir et Téléphone", a déclaré à l'AFP Pierre-Olivier Bouché.
Certains regrettaient toutefois l'absence de la bassiste historique du groupe, Corine Marienneau. "Il en manque quand même une (Corine) J'espère vraiment les revoir à quatre un jour", a déclaré Marie-Line Labry, "fan de toujours".
Présenté simplement comme "Alex" par Louis Bertignac, c'est Aleksander Angelov, déjà présent lors de la tournée de Jean-Louis Aubert, qui tenait la basse pour cette soirée de retrouvailles.
- Simple "coup" ou vrai retour ? -
Le groupe a ensuite enchaîné ses tubes pendant un peu moins de deux heures ("Argent trop cher", "La bombe humaine") dans la petite salle surchauffée où l'on pouvait apercevoir quelques people parmi lesquels Patrick Bruel, l'animateur Nagui
Secret bien gardé, cette reformation au moins ponctuelle du groupe sous un nouveau nom avait été éventée la semaine dernière par RTL.
Si aucune confirmation n'a été donnée depuis par les intéressés ou leur maison de disques, les "Insus?" avaient montré qu'ils avaient de la suite dans les idées en annonçant un second concert à Lille, prévu mardi soir, dont les places se sont elles aussi arrachées.
"Pour l'instant, aucun autre concert n'est prévu", a écrit Louis Bertignac sur son site officiel.
Reste à connaître l'avenir des "Insus?": simple "coup" ou vrai retour durable de Téléphone, sous un autre nom, alors que 2016 marquera le 40ème anniversaire de sa constitution et que vont paraître une intégrale et un album hommage aux tubes du groupe.
"New York avec toi", "Ça, c'est vraiment toi", "Un autre monde", "Hygiaphone" Les riffs nerveux et les refrains rageurs lâchés entre 1976 et 1986 par le quatuor rythment encore la vie de toute une génération, comme en atteste l'engouement suscité par ces deux concerts entourés de mystère.
Ce concert marque en tout cas une étape sans doute décisive vers la reformation d'un groupe aux six millions d'albums vendus après plusieurs tentatives avortées depuis sa dissolution en 1986. En 1999, puis en 2010, des contacts avaient été pris, mais sans aboutir.
"Il y a trois ou quatre ans, ils ont à nouveau voulu reformer le groupe sans moi, en me proposant l'aumône pour que je reste chez moi et que je me taise. J'ai bien sûr refusé", a rappelé cette semaine dans L'Obs la bassiste Corine Marienneau, pour qui "personne n'a le droit d'utiliser le nom Téléphone sans l'accord de tous les membres du groupe".
En 2013, c'est déjà sans leur bassiste historique qu'Aubert, Bertignac et Kolinka (avec cette fois Axel Bauer à la basse) avaient rejoué du Téléphone au Bus Palladium, de façon improvisée au cours d'une soirée.
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