L'avocat général des assises de Seine-et-Marne a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité pour le père de Bastien, jugé pour le meurtre de son enfant enfermé dans un lave-linge, et cinq ans de prison pour la mère, qu'il n'estime toutefois pas complice de ce meurtre.
Eric de Valroger a demandé à la cour de condamner Christophe Champenois, 36 ans, à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 30 ans, et son ex-femme Charlène Cotte, 29 ans, à une peine de cinq ans pour "violences" à l'encontre du petit garçon de trois ans.
En revanche, il a considéré que la mère n'était pas coupable de "complicité de meurtre" et a demandé son acquittement pour ce chef d'accusation, ce qui a provoqué une certaine émotion dans la salle d'audience.
"Vous saviez, Christophe Champenois, que vous alliez tuer Bastien, vous saviez, en mettant en marche la machine à laver, que votre fils allait souffrir et que son martyre allait être insoutenable", a déclaré l'avocat général.
Puis, citant Victor Hugo: "derrière lui le meurtre laisse un vomissement qu'un jour il faudra boire".
"Le jour est arrivé, Monsieur Champenois, où il vous faut boire", a ajouté, solennel, le magistrat avant de prononcer ses réquisitions.
Eric de Valroger a aussi requis qu'il soit interdit à M. Champenois d'exercer ses droits civiques.
Au cours d'un réquisitoire de près d'une heure, qui a parfois pris l'allure d'un cours de droit, l'avocat général aux cheveux blancs a confié: "j'ai beaucoup de procès d'assises derrière moi, mais je dois l'avouer, je n'avais jamais atteint ce niveau d'horreur dans un procès d'assises".
Le verdict est attendu dans la journée.
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