Les 1500 salariés de l'ADMR 76 retiennent leur souffle. Jeudi 17 septembre, le tribunal administratif décidera du sort de l'association, en grande difficulté financière. Une procédure de redressement judiciaire devrait être entamée. La situation, aujourd'hui, est grave : les 1500 salariés de l'association n'ont pas été payés en août.
"L'ADMR joue un rôle déterminant"
Du côté du Conseil Départemental, compétent sur l'aide sociale, on se dit "prêt à faire des offres de services pour accompagner la direction actuelle sur la question de la maîtrise des coûts ou sur un éventuel audit. L'ADMR a toute sa place et joue un rôle déterminant dans l'aide à domicile". Mais son président Pascal Martin se refuse à augmenter une nouvelle fois le coût horaire des agents, déjà augmentés à deux reprises en 2014. "Ce n'est pas la solution idéale qui règlerait tous les problèmes", assure-t-il.
Et l'élu de rappeler les efforts faits par le Département depuis plus d'un an. "En 2014, il a augmenté deux fois le coût horaire. En juillet dernier, nous avons fait une avance de 900 000€ pour aider à verser les salaires de septembre." Sans compter les 17 millions d'euros annuels versés par le Département à l'ADMR au titre de l'allocation personnalisée d'autonomie. Des aides qui font dire à Pascal Martin qu'on "ne peut faire au Département un procès en désinteressement, mais nos marges de manoeuvres sont quasi inexistantes".
L'ADMR 76, qui aide 9000 bénéficiaires, est notamment victime de la concurrence du privé sur un marché très porteur. Dans le seul département, 98 structures feraient de l'aide à domicile.
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