Rarement un groupe de rock inconnu aura suscité autant d'intérêt: le Point Ephémère, petite salle parisienne, accueille vendredi soir un concert des "Insus?", qui ne serait autre que la réunion de trois membres de Téléphone.
"S?il y a un concert rock à ne pas louper cette année, c?est celui-ci?", affiche depuis une semaine le site internet du lieu culturel du nord-est parisien, qui abrite une salle d'environ 300 places.
Éventé la semaine dernière par RTL, ce concert devrait en fait réunir Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka, décidés à faire revivre Téléphone, au moins ponctuellement, mais sans leur bassiste historique Corine Marienneau.
Aucune confirmation officielle n'est venue des intéressés ni de leur maison de disques, mais les commentaires postés par Louis Bertignac sur son site internet ne laissent pas de doute sur l'intention des trois musiciens. "Je me suis promis de ne pas communiquer sur un truc qui devait être une jolie petite surprise, surprise que la presse a copieusement foutue en l'air?", a-t-il écrit.
Jeudi, les "Insus?" ont montré qu'ils avaient de la suite dans les idées en annonçant subitement un second concert à Lille, mardi, dont les places se sont elles aussi arrachées. "Pour l'instant, aucun autre concert n'est prévu", a assuré Bertignac sur son site.
Les questions restent donc entières: s'agit-il simplement d'un "coup" ou d'un vrai retour de Téléphone, sous un autre nom, alors que 2016 marquera le 40e anniversaire de sa constitution et que vont paraître une intégrale et un album hommage aux tubes du groupe.
"New York avec toi", "Ça, c'est vraiment toi", "Un autre monde", "Hygiaphone" Les riffs nerveux et les refrains rageurs lâchés entre 1976 et 1986 par le quatuor rythment encore la vie de toute une génération, comme en atteste l'engouement suscité par ces deux concerts entourés de mystère.
La possibilité d'une reformation de ce groupe aux 6 millions d'albums vendus alimente les attentes des fans et l'appétit des promoteurs depuis sa disparition, en 1986, mais elle n'a jamais semblé aussi proche.
En 1999, puis en 2010, des contacts avaient été pris, mais sans aboutir.
"Il y a trois ou quatre ans, ils ont à nouveau voulu reformer le groupe sans moi, en me proposant l'aumône pour que je reste chez moi et que je me taise. J'ai bien sûr refusé", a rappelé cette semaine dans L'Obs la bassiste Corine Marienneau, pour qui "personne n'a le droit d'utiliser le nom Téléphone sans l'accord de tous les membres du groupe".
En 2013, c'est déjà sans leur bassiste historique qu'Aubert, Bertignac et Kolinka (avec Axel Bauer à la basse) avaient rejoué du Téléphone au Bus Palladium, de façon improvisée au cours d'une soirée.
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