Des centaines de personnes bloquées dans des maisons et bâtiments attendaient toujours des secours après des pluies diluviennes qui ont inondé jeudi une partie du Japon, faisant au moins un mort et une douzaine de disparus.
Des images aériennes spectaculaires ont montré des maisons balayées par les flots dans le nord-est du pays, rappelant les scènes du tsunami dévastateur qui avait frappé la côté nord-est en 2011.
Des hélicoptères ont hissé un à un dans l'après-midi au bout de câbles des habitants d'une petite ville brusquement envahie par une rivière en furie.
Plus de 100.000 personnes ont reçu l'ordre de quitter leur domicile dans de vastes zones du nord-est de l'archipel.
La chaîne publique NHK a montré en direct la rivière Kinugawa rompant une digue sur ses berges, provoquant une gigantesque vague boueuse à travers une partie de la ville de Joso.
Cette agglomération de 65.000 habitants est située à 60 km au nord de la capitale Tokyo, qui avait aussi subi des inondations la veille à la suite des précipitations charriées par de récents typhons.
A Joso, l'eau s'est engouffrée à jeudi après-midi dans une brèche creusée dans une digue, détruisant des maisons et emportant les voitures.
Des hommes et des femmes juchés sur des toits ou des balcons, pour échapper aux violents courants montant jusqu'aux étages, faisaient de grands gestes désespérés.
Des soldats sont arrivés jeudi pour aider les sauveteurs.
Mais quelque 690 personnes attendaient toujours des secours à 23h00 locales (14h00 GMT), a déclaré la police, citée par les agences de presse Kyodo et Jiji. La préfecture a ajouté que douze personnes au moins étaient portées disparues.
"Je n'ai jamais vu la Kinugawa détruire sa rive", a déclaré à l'AFP Akira Yoshihara, un habitant de 63 ans. "Ma maison est située plus en hauteur mais je crains que l'eau ne l'atteigne ce soir", a-t-il dit.
Les images de la télévision ont montré un homme accroché seul à un pylône tandis que l'eau tourbillonnait tout autour de lui. Non loin, un sauveteur était suspendu à un hélicoptère pour sortir une personne d'une maison submergée. L'homme agrippé au pylône a ensuite été tiré d'affaire par l'hélicoptère.
- habitants désespérés -
D'autres habitants désespérés agitaient des serviettes pour se faire remarquer des équipes de sauvetage.
"Je vous en prie, continuez à demander de l'aide, ne désespérez pas", disait un journaliste de la NHK, chaîne dotée d'une mission de service public dans les situations de catastrophe naturelle.
La nuit tombée, les allées et venues des hélicoptères ont pris fin tandis que les soldats restaient sur place, ont indiqué les forces d'autodéfense à l'AFP.
Joso se trouve dans la préfecture d'Ibaraki, où l'Agence nationale de météorologie avait lancé une "alerte spéciale", niveau le plus élevé et rarement atteint.
Une alerte similaire avait été émise dans la province de Tochigi, où une femme de 63 ans a été tuée par une coulée de boue, selon Kyodo.
"Ces intempéries sont d'une ampleur que nous n'avons encore jamais connue" avait constaté un responsable de l'agence de météorologie, Takuya Deshimaru, lors d'une conférence de presse diffusée jeudi matin à la télévision.
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