Le Prince Ali, qui avait poussé Sepp Blatter à un 2e tour de l'élection présidentielle Fifa en mai, s'est déclaré à nouveau candidat mercredi pour le scrutin du 26 février à la tête de l'instance suprême, où Michel Platini, président de l'UEFA, fait figure de grand favori.
. L'homme du 2e tour
"Il y a dix mois, j'étais le seul à oser défier M. Blatter, je veux finir ce que nous avons commencé", a rappelé le Prince Ali en annonçant sa candidature -- pour en finir avec "les pratiques du passé" -- depuis Amman, costume sombre et cravate fuchsia, entouré majoritairement de jeunes filles portant des t-shirts "AliForFifa", renvoyant à son compte Twitter.
Le principal fait d'armes d'Ali bin Al Hussein, 39 ans, fut en effet de parvenir au 2e tour de l'élection du 29 mai à Zurich avec 73 voix contre 133 pour Blatter. Le Jordanien s'était ensuite retiré avant la seconde manche, laissant le Suisse décrocher un 5e mandat à 79 ans.
Le 2 juin, alors que la Fifa était depuis une semaine au coeur d'un incroyable scandale planétaire de corruption, Blatter remettait son mandat à disposition, ouvrant la voie à la nouvelle élection.
. Obstacles
"Si l'élection se déroule proprement, sans interférence, je suis sûr que je peux gagner", a lancé le demi-frère du roi Abdallah II en début de semaine à Soccerex, convention autour du business du foot à Manchester.
Mais les problèmes pour lui sont multiples. En mai, il avait bénéficié du soutien de Platini et donc des voix de l'UEFA (54 fédérations, mais 53 autorisées à voter car la Fifa ne reconnaît pas Gibraltar). Cette fois, le président de la Fédération jordanienne s'est coupé de l'Europe en taxant Platini d'homme du "système".
Le Prince Ali, qui oublie au passage de dire qu'il a lui-même été vice-président de la Fifa de 2011 à mai 2015, ne pourra donc pas compter cette fois sur la cinquantaine de voix européennes de la dernière élection.
Autre handicap pour Ali, l'AFC (la Confédération asiatique, 46 voix sur les 209 votants) ne l'a pas reconduit à son poste de vice-président de la Fifa au printemps dernier et a, dès le 30 juillet, apporté son soutien à Platini.
. Foule de candidats
Les candidats ont jusqu'au 26 octobre pour déposer leur dossier. A cette date là, il y aura sans doute moins de candidatures formelles que jusqu'ici.
Outre Platini et Ali, le milliardaire sud-coréen Chung Mong-joon, un ancien vice-président de la Fifa, s'est également jeté dans la bataille, tout comme l'ancienne star du foot brésilien Zico. Il y aussi des personnages beaucoup moins connus tels Musa Bility, président de la Fédération du Liberia, David Nakhid, ancien capitaine de la sélection de Trinidad et Tobago, ou encore Segun Odegbami, ancien capitaine de la sélection du Nigeria.
Des rumeurs reviennent aussi à intervalles réguliers sur une éventuelle annonce de Diego Maradona, a priori totalement farfelue.
. Ecrémage
Combien auront au final les cinq parrainages minimum requis -- de fédérations affiliées à la Fifa -- pour valider leur candidature ?
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