La direction de Radio France a proposé mercredi en comité central d'entreprise (CCE) la suppression de 270 postes en CDI et CDD d?ici à 2018, uniquement par le non-remplacement de départs "naturels" (retraites, démissions), renonçant à son plan de 350 départs volontaires, ont indiqué les syndicats.
Alors que son plan de départ volontaires avait déclenché une grève historique au printemps, la direction a opté pour un dispositif de non-remplacement des départs, comme le réclamaient les syndicats. Interrogée, la direction ne s'est pas exprimée mercredi en début d'après-midi, le CCE n'étant pas terminé.
Les suppressions de postes toucheraient 230 CDI et 40 CDD équivalent-temps plein d?ici à 2018, sur un effectif d'environ 4.400 actuellement, avec un étalement sur trois ans.
Cela aboutirait au remplacement de seulement un départ sur trois pendant cette période, selon le SNJ.
"De 350 à 270 suppressions de postes: la différence tient notamment à un retour à l?équilibre en 2018 au lieu de 2017", a commenté le SNJ.
"Comment continuer à faire de la radio de qualité avec 270 postes en moins", a ajouté le syndicat sur Twitter.
"Même si nous sommes satisfaits d'échapper au plan de départs volontaires, qui était beaucoup trop brutal et coûtait cher, nous ne sommes pas satisfaits de l'alternative posée sur la table", a renchéri Philippe Ballet (Unsa).
"270, c'est vraiment beaucoup, c'est un nouvel effort demandé aux salariés, qui peut provoquer des tensions supplémentaire dans les charges de travail, et qui sera difficilement tenable socialement parlant", a-t-il jugé.
En réponse au plan de départs volontaires du président de Radio France, Mathieu Gallet, destiné à redresser les comptes du groupe, en déficit de 21 millions d'euros cette année, les salariés avaient mené une grève historique d'un mois en mars-avril.
Dénonçant l'ampleur et le coût d'un tel plan -- 28 millions environ --, les syndicats avait fait plancher un cabinet d'experts sur un scénario alternatif prévoyant uniquement le non-remplacement de départs naturels, option que la direction avait accepté d'étudier.
Ce plan alternatif prévoyait cependant moins de postes supprimés que le nouveau plan de la direction -- environ 60 par an sur trois ans.
Par ailleurs, a indiqué le SNJ, la direction a proposé de créer 48 postes pour des emplois nouveaux, étalés sur quatre ans jusqu?en 2019
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