L'ex-Premier ministre Alain Juppé (Les Républicains) s'est prononcé dimanche en faveur de frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI, Daech) en Syrie, mais contre une intervention au sol.
"Je suis favorable à l'extension des frappes aériennes qui existent aujourd'hui en Irak, dans le cadre d'une coalition, en territoire syrien", a affirmé le maire de Bordeaux au Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Monde/iTELE.
"Aujourd'hui, devant la menace que constitue Daech, il faut étendre ces frappes aériennes", a-t-il insisté.
"J'ajoute simplement que leur efficacité est limitée, on le voit bien aujourd'hui en Irak: cela a permis tout juste de stabiliser la situation et pas réellement de faire reculer Daech", a-t-il observé.
"La grande question qui est derrière est de savoir s'il faut accompagner ces frappes aériennes par un déploiement au sol, et là j'y suis tout-à-fait défavorable", a-t-il affirmé.
"Nous risquons si nous nous engageons dans cette voie de nous mettre dans un guêpier de même nature que celui que la coalition internationale a connu en Afghanistan, ou les Américains avec leurs alliés en Irak", a-t-il expliqué.
"C'est aux pays de la région de faire le job", a-t-il estimé, évoquant les pays arabes et la Turquie.
Il aussi souligné la nécessité de "chercher une solution politique". "Ce qui me navre, c'est que l'Europe est tétanisée et ne prend aucune initiative forte", a-t-il regretté.
Selon des informations publiées samedi par Le Monde, la France envisagerait d'engager des opérations aériennes contre le groupe islamique (EI) en Syrie, qui pourraient prendre la forme de frappes ou de vols de reconnaissance. Une décision que pourrait annoncer lundi le président François Hollande lors de sa conférence de presse.
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