Manuel Valls a annoncé jeudi une nouvelle série d'aides aux agriculteurs en difficulté, permettant selon lui de répondre aux besoins d'investissement de la filière, dans ce qui est selon le Premier ministre "un message d'amour" du gouvernement.
"C'est un message d'amour, c'est un message fort et sincère: vous avez le soutien de la Nation", a lancé le Premier ministre aux agriculteurs, lors d'une conférence de presse à Matignon organisée au terme d'une réunion avec les représentants agricoles, dont le président de la FNSEA Xavier Beulin et celui des Jeunes Agriculteurs Thomas Diemer.
"La France ne lâchera pas ses agriculteurs. Le désespoir, l'humiliation, la colère nous les entendons. Et avec le gouvernement (?) nous y répondons", a-t-il dit.
Le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures de soutien, après le premier plan consacré aux éleveurs en juillet, avec un fort accent mis sur les aides aux investissements.
Les aides versées par l'Etat, les régions et l'Union européenne seront portées "à 350 millions d'euros par an pendant trois ans", a dit Manuel Valls. Ce qui en intégrant un effet de levier financier doit permettre selon le gouvernement d'atteindre un milliard d'euros par an.
Manuel Valls a également annoncé une "année blanche" en 2015 pour le remboursement des dettes bancaires des agriculteurs en difficulté qui en feront la demande, une des principales revendications des agriculteurs.
Les prises en charge des intérêts d'emprunt seront elles doublées pour atteindre 100 millions d'euros et les prises en charge des cotisations sociales seront triplées pour atteindre 50 millions, a-t-il indiqué.
En outre, un alignement de la cotisation maladie sur le régime des indépendants permettra de réduire les charges sociales agricoles de 50 millions d'euros.
M. Valls a également fustigé "l'excès de réglementation", et promis la mise en place d'une nouvelle méthode de définition des normes, "fondée en particulier sur la mise en place de tests et sur l'expérimentation". "D'ici février, et c'est donc une pause, aucune mesure nationale allant au delà des obligations européennes ne sera prise", a-t-il affirmé.
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