Les critiques se sont multipliées mardi, y compris au Medef, après l'annonce du montant estimé "du parachute doré" de Michel Combes qui quitte la tête d'Alcatel-Lucent, pour la presse qui fait les comptes "tout le monde s'étrangle".
"Tout le monde s'étranglemême dans les rangs patronaux", note Catherine Gasté (Le Parisien/Aujourd'hui en France) qui souligne que dans "les rangs du gouvernement, on tousse aussi".
"Le parachute doré de Michel Combes se met en torche" estime Le Monde. "M. Combes n'est resté à la tête d'Alcatel-Lucent que deux ans, soit un an de moins que le minimum requis pour toucher ces avantages", explique le quotidien du soir.
"Droit dans ses bottes en or massif, Michel Combes n?entend pas renoncer à ses primes de 13,7 millions d?euros - près de 1 000 ans de Smic - qu?il pourrait toucher pour son départ d?Alcatel-Lucent", écrit Libération.
Dans la Charente Libre, Jean-Louis Hervois signale que "le concert de klaxons n?émeut pas Michel Combes" et ajoute que "le patronat invoque la prise de risques pour justifier l?injustifiable. En l?occurrence, le risque frappe surtout les dizaines de milliers de salariés qui ont perdu leur emploi".
"Michel Combes sait-il que près de 14 millions d?euros représentent 1.000 ans de smic, soit le salaire d?un seul homme mis bout à bout depuis le haut Moyen Âge ?", s'interroge Yves Harté dans Sud-Ouest.
"Une caste de prédateurs"
Maurice Ulrich de L'Humanité attribue "la palme du cynisme" à ceux "qui estiment que la somme est liée aux performances réalisées par Michel Combes", et de rappeler qu'elles se sont faites "au prix de 10.000 licenciements."
L'éditorialiste du quotidien communiste déplore l?existence d'une "caste de prédateurs estimant qu?ils valent des milliers de fois leurs concitoyens et que c?est un véritable défi aux notions même de mérite et de travail, un défi à la République."
De son côté, Guillaume Goubert dans La Croix se demande "comment faire accepter aux salariés des efforts pour sauver des entreprises s?ils pensent que quelques-uns en retireront une fortune tandis que beaucoup d?autres y perdront leur emploi??". "À long terme, l?efficacité commande aussi l?exemplarité", conclut-il.
Rappelant qu'en "avril dernier, il promettait encore de ne pas demander de prime de départ", François Wojtalik (Le Courrier Picard). "Du point de vue des actionnaires d?Alcatel-Lucent, les sommes d?argent qui lui seront versées sont tout à fait justifiées. Les 10.000 suppressions d?emplois (600 en France) qu?il a organisées ne pèsent rien à leurs yeux", regrette-t-il.
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