Le gouvernement a confirmé samedi la mise en ?uvre prochaine de contrôles aléatoires des bagages et le renforcement des patrouilles armées à bord des trains transfrontaliers et des TGV, en réaction à l'attentat du Thalys.
Le contrôle aléatoire des bagages sera mis en ?uvre "dans les semaines à venir () à la fois sur les Thalys et les TGV", a déclaré le secrétaire d?État chargé des Transports, Alain Vidalies, à l'issue d'une réunion des ministres de l'Intérieur et des Transports de neuf pays européens à Paris.
Ce contrôle pourra viser soit "quelques bagages", soit "tous les bagages" des passagers d'un même train, l'examen pouvant être effectué "aux rayons X par exemple comme cela se fait en Espagne", a-t-il précisé.
"Chacun qui prendra le train doit savoir () qu'il peut être l'objet d'un contrôle aléatoire de l'ensemble de ses bagages", a-t-il ajouté.
"Nous allons aussi renforcer les patrouilles, c'est-à-dire la présence de gens armés", en priorité à bord des trains transfrontaliers mais "aussi sur les TGV", a-t-il indiqué.
Ces patrouilles, "nous allons les multiplier avec une grande ampleur, avec du personnel supplémentaire", a-t-il poursuivi, sans chiffrer ces futurs renforts.
Par ailleurs, les pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire de la SNCF) seront renforcés pour leur permettre d'effectuer des fouilles visuelles des bagages, à l'instar des agents de sécurité des grands magasins.
En cas de refus, les passagers n'auront "plus la possibilité de rentrer dans le train" et "il sera très facile pour les agents de la Suge () d'alerter la police", a expliqué M. Vidalies.
Ce point nécessitera toutefois "une modification législative qu'on va faire très rapidement", a-t-il assuré.
Une proposition de loi "de lutte contre la fraude et de renforcement de la sûreté dans les transports" a d'ores et déjà été annoncée par le député (PS) Gilles Savary et pourrait servir de véhicule à certaines mesures du gouvernement.
En outre, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a décidé de réactiver le comité national de la sécurité dans les transports en commun, en sommeil depuis sa création en 2011.
Une réunion est prévue le 17 septembre pour aborder diverses propositions, y compris la possibilité pour les agents de la Suge de patrouiller armés et en civil à bord des trains, ainsi que d'éventuelles fouilles aléatoires des bagages sans consentement par des agents de police.
Le gouvernement étudie également "la possibilité de rendre obligatoire la détention de papiers d'identité dans les gares ou dans les trains", a signalé M. Cazeneuve en marge de la déclaration commune.
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