Les places financières mondiales ont retrouvé des couleurs jeudi, bénéficiant du soutien des banques centrales, ce qui permettait d'apaiser les inquiétudes nourries par le ralentissement chinois.
Wall Street a terminé pour la deuxième journée consécutive sur une forte hausse, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnant 2,27% et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,45%. L'indice élargi S&P 500, très surveillé par les investisseurs, a grimpé de 2,43%.
Les Bourses européennes ont aussi clôturé sur une forte hausse, Paris, Francfort, Londres, Madrid et Milan gagnant entre 3% et 4%.
"Le marché essaie d'y voir plus clair sur la Chine et l'impact que cela pourrait avoir sur les actions. Il se rend compte que les craintes concernant un ralentissement de l'économie américaine et européenne avaient peut-être été trop importantes", souligne Pierre Martin, analyste chez Saxo Banque.
Les investisseurs étaient rassurés dans le même temps par le comportement des grandes banques centrales.
Selon des rumeurs, la banque centrale chinoise, en rachetant des titres, "est intervenue directement sur les marchés ce qui a permis à Shanghai d'effacer ses pertes et de finir sur un gain de 5,3%", indique Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Ces spéculations s'ajoutent, selon l'analyste, à des commentaires rassurants de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), l'économiste en chef de cette dernière, Peter Praet, ayant notamment prévenu que la BCE pourrait en faire plus si nécessaire.
La publication d'indicateurs aux Etats-Unis a dans le même temps rassuré sur la vigueur de la première économie mondiale. La croissance dans le pays a rebondi plus que prévu au deuxième trimestre, de 3,7%, selon une deuxième estimation.
Les investisseurs se raccrochaient également à des propos du président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, pour repartir de l'avant.
M. Dudley a affirmé mercredi que le besoin de relever les taux d'intérêt américains dès septembre lui apparaissait "moins impérieux" qu'il y a quelques mois, à trois semaines d'une réunion très attendue de l'institution monétaire américaine.
Il a reconnu que "les développements internationaux" dont le ralentissement en Chine pourraient conduire "à un ralentissement de la croissance mondiale et à moins de demande" pour l'économie américaine.
L'impulsion sur les marchés a été donnée dès le début de la journée par le comportement de la Bourse de Shanghai, qui après s'être effondrée d'environ 8% lundi puis mardi, s'est ressaisie et a terminé sur une nette hausse de 5,34%, tout comme les autres Bourses asiatiques.
- Les moteurs calent -
Les investisseurs restent néanmoins hantés par l'essoufflement de la deuxième économie mondiale et les risques de contagion, la Chine comptant pour 13% du PIB mondial.
Malgré les mesures de soutien répétées, les indicateurs en berne se succèdent dans le pays et c'est cet assombrissement persistant de la conjoncture qui a attisé ces derniers jours la débâcle des marchés financiers à travers le monde.
Désireuse de calmer l'affolement général et d'afficher sa détermination à relancer l'activité économique, la banque centrale chinoise (PBOC) avait dévoilé mardi une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt, la cinquième depuis novembre 2014.
De l'avis général, ces nouveaux assouplissements monétaires resteront toutefois insuffisants pour ranimer durablement l'activité, les investissements et la consommation.
Le géant asiatique a enregistré l'an dernier une croissance de 7,4%, au plus bas depuis près d'un quart de siècle, et Pékin s'est fixé pour 2015 un objectif de 7%.
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