Une réunion des ministres de l'Intérieur et des Transports de l'UE aura lieu samedi à Paris, huit jours après l'attaque du Thalys Amsterdam-Paris par Ayoub El Khazzani, a annoncé mercredi Bernard Cazeneuve sur France Inter.
"Est-ce que l'on peut après les événements du Thalys compléter les dispositions de Vigipirate pour être encore plus performants? C'est l'objet de la réunion qui aura lieu samedi à Paris entre les ministres des Transports et de l'Intérieur de l'Union européenne pour regarder des propositions très concrètes", a affirmé le ministre de l'Intérieur quelques heures après la mise en examen du jeune Marocain qui a ouvert le feu dans un train Thalys.
"Il y a 30.000 policiers, gendarmes, militaires qui sont aujourd'hui déployés sur la plupart des infrastructures à risque, et notamment les infrastructures de transport et les gares", a rappelé le ministre, avant d'ajouter: "est-ce qu'on peut mettre en place des contrôles simultanés et coordonnés dans les pays de l'UE qui permettent de faire +sonner+ les fameuses fiches S et qui permettent de procéder à des contrôles pour mieux identifier ceux qui prennent les transports en commun ?"
"Il faut regarder si l'on peut mettre en place un dispositif qui permette de contrôler dans les aéroports, dans les moyens de transport, plus systématiquement, de façon plus coordonnée ceux qui les empruntent", a-t-il insisté.
Selon Bernard Cazeneuve, 840 "combattants étrangers partis sur le théâtre des opérations et qui sont revenus" font l'objet d'une fiche S. "Sur ces 840 fiches, il y en a 140 qui concernent des combattants étrangers qui ont pu résidé en France ou qui y résident encore", a expliqué le ministre.
Ayoub El Khazzani faisait l'objet d'une fiche S, a souligné mardi François Molins, procureur de la République de Paris : "Je rappelle qu'une fiche S n'est pas une fiche judiciaire contrairement aux fiches J permettant une arrestation, c'est une fiche d'attention qui permet lorsque la personne fichée est contrôlée de déclencher un processus de surveillance et de suivre l'intéressé. En l'espèce, au cours de son séjour en France, l'intéressé n'a pas été contrôlé et n'a pas attiré au cours de son séjour de deux mois l'attention des services".
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