Dans les gares et trains, face à des voyageurs trop nombreux pour être tous contrôlés, "je préfère qu'on discrimine effectivement pour être efficaces, plutôt que de rester spectateurs", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
"Chaque fois qu'on parle de fouilles aléatoires, quelqu'un dit +ça risque d'être discriminatoire+, moi je préfère qu'on discrimine effectivement pour être efficaces plutôt que de rester spectateurs", a répondu Alain Vidalies, interrogé sur Europe 1.
"Quand on parle du contrôle des bagages on dit +ça risque d'être discriminatoire+, quand on parle des appels qui sont le résultat de la vigilance citoyenne on dit +il va y avoir des débordements+, c'est vrai. Mais justement il faut des professionnels, c'est le travail des militaires, c'est le travail des policiers, c'est le travail de ceux qui seront à l'écoute au 3117", le numéro de signalement des situations anormales mis en place à partir du 1er septembre, a-t-il continué.
Le Premier ministre Manuel Valls avait annoncé samedi, suite à l'attentat déjoué dans un Thalys, la mise en place d'un numéro national de signalement des situations anormales dans les gares et les trains, et le renforcement du nombre et de la visibilité des messages de vigilance dans les gares.
"Nous allons continuer à renforcer les mesures de sécurité, ça veut dire être très présents avec des moyens humains, militaires, policiers, notamment sur ce qu'on appelle le contrôle aléatoire des bagages, qu'il faut renforcer", a indiqué M. Vidalies lundi matin.
En soulignant le fait que les trains transportent 20 fois plus de voyageurs que les avions, M. Vidalies a rejeté l'usage systématique de portiques.
"Ca peut se faire d'une manière précise, ponctuelle, éventuellement sur certains trains, ce que font par exemple les Espagnols, mais il n'y a aucun pays en Europe qui (ait) le même système transposé de l'aérien vers le ferroviaire", a-t-il expliqué.
Il a souligné que cela "veut dire qu'il y a des personnels spécialisés qui peuvent venir, dire +Monsieur, vous ouvrez votre sac+, et, s'il y a un doute, +vous ne pouvez pas monter dans le train+. C'est ces mesures-là qui sont aujourd'hui les plus efficaces", précisant que cette mesure "existe déjà, nous allons la renforcer avec la SNCF".
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a précisé sur BFMTV que "le plan opérationnel (où, par qui et avec quelle fréquence, ndlr) de ces fouilles est secret", tout en soulignant qu'elles vont "se multiplier".
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