La Bourse de Paris se maintenait en forte baisse lundi à la mi-journée (-2,64%), toujours chahutée par le plongeon du marché chinois qui met en lumière les craintes quant au ralentissement économique dans le pays.
A 12H06 (10H06 GMT), l'indice CAC 40 perdait 122,28 points à 4.508,71 points, évoluant au plus bas depuis janvier, dans un volume d'échanges de 2,3 milliards d'euros.
Le marché parisien a ouvert sur une chute de 3,57% avant de limiter légèrement la casse, reculant tout de même fortement à l'image des autres places européennes.
Vendredi, il avait déjà lâché 3,19% et signé une quatrième séance de baisse consécutive.
"La baisse des marchés actions s'accentue pour le moment, ils restent inquiets quant à l'ampleur du ralentissement du rythme de croissance dans les pays émergents", résument les gérants chez Barclays Bourse.
Les craintes autour de la fragilité de l'économie chinoise et ses conséquences sur la croissance mondiale donnaient le ton et ont entraîné une nouvelle chute des marchés en Asie. La Bourse de Shanghai a notamment clôturé sur un plongeon de 8,5%.
Le courtier Aurel BGC évoque la "panique sur les Bourses asiatiques en raison du risque grandissant de hard landing (atterrissage violent) de l'économie chinoise".
"Des mesures de soutien ont été annoncées pendant le week-end par Pékin, mais les investisseurs les jugent insuffisantes au regard de la crise actuelle. Ils espéraient une intervention massive de la banque centrale chinoise alors que la Chine pourrait être contrainte de dévaluer encore le yuan", selon lui.
Rien ne semble pouvoir rassurer les investisseurs, faute d'annonces convaincantes, même si la Chine va autoriser son gigantesque fonds de pension étatique à investir dans les Bourses locales.
La Chine devrait d'autant plus dominer la séance, qu'aucun indicateur notable ne figure à l'agenda.
Les investisseurs vont désormais s'en remettre aux prochains rendez-vous économiques de la semaine, en espérant de meilleures nouvelles, avec notamment les chiffres de croissance américaine et la réunion annuelle des banquiers centraux prévue de jeudi à samedi à Jackson Hole, aux Etats-Unis.
Sur le marché parisien, les valeurs industrielles, en première ligne du fait des craintes sur la croissance, plongeaient, à l'image de Renault (-4,52% à 70,61 euros), PSA Peugeot Citroën (-4,14% à 14,82 euros), ArcelorMittal (-5,69% à 6,95 euros) et Alcatel-Lucent (-3,57% à 2,86 euros).
Les poids lourds de la cote n'étaient pas épargnés, à l'instar de Sanofi (-2,14% à 86,37 euros) et Total (-2,90% à 39,89 euros), alors que le baril de brut américain est passé vendredi sous 40 dollars pour la première fois en six ans.
Airbus Group était pénalisé (-3,83% à 55,19 euros) par la hausse de l'euro face au dollar.
Veolia reculait un peu moins que le marché (-1,07% à 19,00 euros), Goldman Sachs ayant relevé sa recommandation sur la valeur.
Latécoère perdait 6,94% à 8,31 euros après avoir réalisé l'augmentation de capital réservée à ses créanciers, ces derniers détenant désormais 37,4% des actions de l'entreprise.
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