Les Bourses asiatiques décrochaient de concert lundi, poursuivant la dégringolade des marchés mondiaux, minées par des inquiétudes persistantes sur la santé de l'économie chinoise et la conjoncture mondiale. En tête, Shanghai s'effondrait de plus de 8% à la mi-journée.
Alors que les Bourses mondiales avaient dévissé la semaine dernière dans un climat d'angoisse générale, les places asiatiques ont de nouveau piqué du nez lundi dès l'ouverture.
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo chutait de 3,21% à la mi-journée.
De son côté, l'indice composite shanghaïen dégringolait de 8,45%, à 3.211,20 points, à la mi-séance. Il a désormais effacé tous les gains enregistrés depuis le début de l'année, tombant sous son niveau du 31 décembre 2014.
Au même moment, Shenzhen (la deuxième place chinoise) perdait 7,61%.
Dans leur sillage, Hong Kong plongeait de 4,64% en fin de matinée. La contagion a atteint la Bourse de Taïwan qui est allée jusqu'à dévisser de 7,46%, la pire chute en séance qu'elle ait jamais enregistrée.
Vers la mi-séance, Sydney trébuchait de 2,89% et Séoul de 1,88%.
Les matières premières n'étaient pas épargnées: les cours du brut se repliaient, évoluant sous 40 dollars le baril à des niveaux plus vus depuis six ans.
Les investisseurs s'inquiètent de la conjoncture mondiale dans son ensemble, à l'orée d'une semaine riche en publications de statistiques aux Etats-Unis et en Europe.
Mais la Chine dominait toujours les préoccupations, alors que s'enchaînent les indicateurs décevants attestant de l'essoufflement de la deuxième économie mondiale.
"Aujourd'hui, nous avons tous les ingrédients pour assister sur les marchés mondiaux à la pire journée depuis cinq ans", commentait Evan Lucas, du courtier IG Markets.
"Les réactions des marchés asiatiques reflètent le sentiment des investisseurs et leur conviction qu'un atterrissage brutal (de l'économie chinoise) est inévitable", a-t-il ajouté.
En l'absence de décisions convaincantes des autorités chinoises durant le week-end, "l'Asie (était) largement laissée à elle-même" lundi matin, relevait M. Lucas.
Un indicateur manufacturier de référence publié vendredi en Chine est tombé à son plus bas niveau depuis plus de six ans, signalant une violente contraction de l'activité manufacturière dans le pays en août.
Dans la foulée, les places chinoises avaient chuté de plus belle. Shanghai s'est effondrée de 11,5% sur l'ensemble de la semaine dernière.
- Pékin ne parvient pas à rassurer -
La dévaluation surprise du yuan le 11 août --perçue comme un effort désespéré des autorités chinoises pour relancer ses exportations et l'activité économique-- n'ont fait qu'aviver l'inquiétude générale, provoquant une onde de choc sur les marchés.
Depuis, les Bourses mondiales ont vu s'envoler au moins l'équivalent de 5.000 milliards de dollars en valeur.
A Wall Street, le Dow Jones est tombé vendredi à son plus bas niveau de l'année, chutant de plus de 3% (plus de 500 points).
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