Le Français Guy Ligier, ancien pilote et fondateur de l'écurie de Formule 1 éponyme, est décédé à l'âge de 85 ans, ont annoncé dimanche plusieurs médias français, une information confirmée en soirée par un membre de sa famille.
Né le 12 juillet 1930 à Vichy, dans l'Allier, Guy Ligier a disputé 12 Grands Prix de F1 et marqué un seul point, en 1967 au GP d'Allemagne, sur le Nürburgring. Il a fondé son écurie en 1976 et bénéficié pendant toute son existence du soutien de la SEITA, la régie française des tabacs.
Son pilote-fétiche a alors été Jacques Laffite qui a remporté six GP de F1 dans des Ligier bleues portant toutes les initiales JS pour Jo Schlesser, un grand ami de Ligier, et équipées de moteurs Matra ou Ford-Cosworth. Deux autres pilotes français ont gagné dans une Ligier à cette époque-là, les regrettés Patrick Depailler et Didier Pironi.
C'est aussi dans une Ligier, mais équipée d'un moteur Mugen-Honda, qu'Olivier Panis a remporté en 1996 le GP de Monaco, sa seule victoire en F1 et la dernière d'une Ligier dans la catégorie-reine du sport automobile.
Grand ami de Guy Ligier, François Mitterrand, devenu président de la République, a incité l'Etat et les collectivités locales à investir beaucoup d'argent public dans le circuit de Magny-Cours, près de Nevers, pour qu'il accueille le GP de France de F1, de 1991 à 2008.
Après 326 GP disputés entre 1976 et 1996 (pour 9 victoires, 9 pole positions et 50 podiums), Ligier, alors en grande difficulté financière, a été rachetée par Alain Prost. Le quadruple champion du monde de F1 l'a rebaptisée Prost GP mais n'a jamais réussi à obtenir une victoire en 83 GP disputés de 1997 à 2001.
Les héritiers de Guy Ligier se sont lancés dans la fabrication de voiturettes sans permis, très demandées sur le marché européen. Plus récemment, l'entrepreneur Jacques Nicolet a relancé la marque dans le sport automobile, avec l'accord de son fondateur, en baptisant Ligier des prototypes participant aux 24 Heures du Mans et au Championnat du monde d'endurance (WEC).
Sa disparition, après celle de Jean-Pierre Beltoise cet hiver, va faire qu'un long chapitre de l'histoire du sport automobile à la française sera évoqué dans les prochains jours, par ceux qui l'aimaient, l'admiraient ou le détestaient. Car Guy Ligier, personnage hors normes d'une époque révolue, aussi sensible qu'excessif, aussi volontaire que colérique, ne cherchait pas à faire l'unanimité.
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