Manuel Valls a annoncé samedi que la SNCF allait mettre en place, après les tirs dans un Thalys, "un numéro national de signalement des situations anormales" dans les gares et les trains.
La SNCF va par ailleurs "renforcer le nombre et la visibilité des messages de vigilance dans les gares", a indiqué dans un communiqué le Premier ministre, qui s'est entretenu dans la journée avec le président de la SNCF, Guillaume Pépy.
"L'ensemble des agents du groupe ferroviaire sont pleinement mobilisés pour assurer la sûreté de tous les voyageurs. La sécurité dans les transports repose aussi sur la vigilance des citoyens", a souligné M. Valls dans ce communiqué cosigné par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. Ils se sont entretenus tous trois samedi "avec les principaux opérateurs de transports collectifs sur les mesures de vigilance en vigueur".
La SNCF "mettra également en place un numéro national de signalement des situations anormales, auquel répondront des personnels spécialement formés pour évaluer la nature de la menace et déclencher les actions utiles".
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a, en revanche, exclu un dispositif de contrôle systématique des bagages, en raison du nombre trop important de voyageurs dans les gares, 20 fois plus que dans les aéroports: "je crois que la question d'étendre le système des aéroports aux gares, aujourd'hui, on ne peut pas dire que c'est réaliste", a-t-il déclaré à l'AFP.
Contrôler seulement quelques lignes à grande vitesse, ou internationales, n'est pas non plus envisagé. "Soit vous êtes comme Eurostar, dans un domaine complètement fermé. Si vous êtes dans un domaine ouvert, les gens mal intentionnés iront ailleurs. Soit vous êtes exhaustif, soit votre efficacité est faible", a expliqué Guillaume Pepy.
Il juge que "la réponse la plus forte est celle que Bernard Cazeneuve et les pouvoirs publics répètent à longueur de journée, c'est l'action inlassable, intelligente, l'engagement des services de renseignement et de police".
"La deuxième réponse, c'est la vigilance, () que tout le monde soit vigilant. Cette vigilance, c'est d'ailleurs celle-là qui a permis hier que le terroriste soit stoppé", a-t-il ajouté.
Le gouvernement a réaffirmé "la pleine mobilisation des services de l'Etat pour assurer la sécurité de tous en tous points du territoire, notamment dans les transports en commun", avec notamment le relèvement du plan Vigipirate au niveau maximum en Ile-de-France depuis le 7 janvier dernier et l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo.
"Au total, 30.000 policiers, gendarmes et militaires sont affectés à la protection de 5.000 lieux sensibles sur l'ensemble du territoire, dont les gares et aéroports", souligne le gouvernement.
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