Le parquet fédéral belge a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête "sur la base de la loi antiterrorisme" après l'attaque commise la veille dans un train Thalys Amsterdam-Paris par un homme armé d'une kalachnikov.
"Nous avons ouvert une enquête sur la base de la loi antiterrorisme" et "sur la base du fait que le suspect est monté dans le train à Bruxelles", a déclaré à l'AFP le porte-parole du parquet fédéral, Eric Van der Sypt.
Interrogé pour savoir si l'homme avait des liens avec la Belgique, il a répondu ne "rien pouvoir dire là-dessus" et renvoyé vers les autorités françaises pour toute information sur l'enquête.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect serait Marocain et âgé de 26 ans. Il a résidé en Espagne et avait été signalé comme islamiste radical par les autorités espagnoles aux services français.
Bruxelles a été le cadre d'un attentat au musée juif de Belgique en mai 2014, qui avait fait quatre morts, tués par arme automatique. Son auteur présumé, Mehdi Nemmouche, un Français qui était allé combattre en Syrie, est en attente de son procès en Belgique, dont la date n'a pas encore été fixée.
Le Premier ministre belge, Charles Michel, qui avait été le premier vendredi à dénoncer sur Twitter une attaque "terroriste" dans le Thalys, doit réunir à midi le Conseil national de sécurité qui regroupe des membres du gouvernement et les responsables de différentes instances de sécurité et de renseignement du pays, rapporte l'agence Belga.
Vendredi, M. Michel avait déjà demandé un renforcement des mesures de sécurité. Il s'était aussi "entretenu avec le président français François Hollande, exprimant leur volonté de renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme entre la Belgique et la France", avait indiqué son porte-parole, Frédéric Cauderlier.
Selon le procureur fédéral belge Frédéric Van Leeuw interviewé par le quotidien économique L'Echo paru samedi, la Belgique a "ouvert cette année davantage de dossiers liés au terrorisme que pour l'année 2014 dans son intégralité, et il s'agissait d'une année record avec 195 dossiers".
Une opération antiterroriste de la police belge avait fait deux morts en janvier dans la petite ville de Verviers (est), un des principaux foyers de radicalisme islamiste en Belgique.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.