Un homme a ouvert le feu vendredi dans un train à grande vitesse Thalys entre Amsterdam et Paris, blessant deux personnes, et a été maîtrisé par des passagers qui ont sans doute évité un bain de sang, et permis son interpellation en gare d'Arras (Pas-de-Calais).
La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l'enquête et un de ses magistrats se rend sur place.
"A 17h50, une personne a ouvert le feu dans le Thalys 9364 (Amsterdam-Paris) à hauteur de Oignies (Haute Picardie)", indique un communiqué de Thalys, qui précise que trois personnes ont été blessées et "immédiatement transférées vers l'hôpital".
"Nous avons deux blessés, mais aucun pronostic vital engagé. Une personne a été blessée par balle et une par arme blanche", a déclaré Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, à France info.
L'acteur Jean-Hugues Anglade qui se trouvait dans le train n'a pas été blessé par balle mais légèrement blessé en "tentant d?actionner le signal d?alarme", selon un porte-parole de la SNCF. "J'ai pu lui parler à mon arrivée. Il va bien", a rassuré la préfète.
L'auteur des tirs a été maîtrisé en sortant des toilettes, par deux militaires américains qui l'auraient entendu recharger une arme, selon les tout premiers éléments de l'enquête. Il était en possession d'un fusil d'assaut kalachnikov, d'un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d'un cutter, selon une source policière.
Cet homme a été interpellé peu après 18H00 et placé en garde à vue. Selon les tout premiers éléments de l'enquête obtenus de source policière, il serait âgé de 26 ans, marocain ou d'origine marocaine, et faisait l'objet d'une fiche des services de renseignements.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu sur place.
- "Des blessés sur le quai" -
"Les voyageurs sont en sécurité, la situation est maîtrisée. Le train est à l'arrêt et les services d'urgence sont sur place", a twitté Thalys, filiale de la SNCF, de son homologue belge SNCB et de l'Allemand Deutsche Bahn.
Le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, a précisé que la société avait mis en place une prise en charge psychologique.
En début de soirée, de 150 à 200 passagers se trouvaient sur le parvis de la gare d'Arras, avec leurs valises, dont des passagers du Thalys, en présence d'un grand nombre de policiers, d'un véhicule du SAMU et de pompiers, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous étions dans le train et nous avons senti qu'il ralentissait peu avant Arras. 30 minutes plus tard, il s'est arrêté totalement. Une fois en gare, on est resté 15 minutes bloqués. Ensuite, il y a eu un message dans le train nous disant qu'une intervention de la police était en cours. On est sorti du Thalys et on a vu des blessés sur le quai", ont témoigné à l'AFP Maxime Vialat, et Charlotte Bosse, 20 ans.
Par ailleurs, vendredi en fin d'après-midi, la motrice d'un TGV effectuant la liaison entre Marseille et Paris a commencé à dégager de la fumée, puis a pris feu pour une raison inconnue, entraînant l'évacuation de 800 personnes à hauteur de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère.
C'est dans cette même commune que le jihadiste Yassin Salhi avait été interpellé le 26 juin, après avoir assassiné son patron Hervé Cornara, puis tenté d'attaquer un site gazier.
Depuis les attentats du 7 janvier qui ont visé la rédaction de Charlie Hebdo et le supermarché parisien Hyper Casher à Paris, le plan Vigipirate conçu en 1978 face à une vague d'actions terroristes en Europe est à un niveau très élevé en Ile-de-France.
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