Un homme a ouvert le feu vendredi dans un train à grande vitesse entre Amsterdam et Paris, faisant deux blessés, avant que l'agresseur soit maîtrisé par des passagers américains et interpellé en gare d'Arras (nord de la France).
La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé qu'elle se saisissait de l'enquête "au vu de l'armement utilisé, du déroulé des faits et du contexte". Une source policière française a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une fiche des services de renseignements.
Parmi les victimes, "une personne a été très grièvement blessée, son pronostic vital est engagé" et une deuxième est "moins grièvement atteinte", a expliqué le porte-parole du ministère français de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet sur la chaîne BFMTV. La victime la plus gravement touchée est de nationalité britannique, selon une source policière.
L'acteur français Jean-Hugues Anglade aurait été légèrement blessé, a affirmé à l?AFP un témoin ayant requis l'anonymat, ce que la famille de l'acteur a confirmé à la radio RTL. Il se serait blessé accidentellement.
Un précédent bilan faisait état de trois blessés.
L'auteur des tirs a été maîtrisé en sortant des toilettes, par deux militaires américains qui l'auraient entendu recharger une arme dans les toilettes, selon les tout premiers éléments de l'enquête. Il était en possession d'une ou deux armes à feu, dont l'une qui pourrait être un fusil d'assaut kalachnikov.
Cet homme a été interpellé peu après 16H00 GMT et placé en garde à vue.
"On ne connaît ni l'identité de l'individu ni ses motivations", a expliqué M. Brandet selon lequel "parler pour l'instant d'une piste terroriste, c'est prématuré".
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve devait se rendre sur place tandis que le président François Hollande a assuré dans un communiqué que "tout est mis en oeuvre pour faire la lumière" sur ces tirs.
- "Des blessés sur le quai" -
"Les voyageurs sont en sécurité, la situation est maîtrisée. Le train est à l'arrêt et les services d'urgence sont sur place" a twitté Thalys, filiale de la SNCF (chemins de fer français), de son homologue belge SNCB et de l'Allemand Deutsche Bahn.
Le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, a précisé que la SNCF avait mis en place une prise en charge psychologique.
En début de soirée, de 150 à 200 passagers se trouvaient sur le parvis de la gare d'Arras, avec leurs valises, dont des passagers du Thalys, en présence d'un grand nombre de policiers, d'un véhicule du SAMU et de pompiers, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous étions dans le train et nous avons senti qu'il ralentissait peu avant Arras. Trente minutes plus tard, il s'est arrêté totalement. Une fois en gare, on est resté 15 minutes bloqués. Ensuite, il y a eu un message dans le train nous disant qu'une intervention de la police était en cours. On est sorti du Thalys et on a vu des blessés sur le quai", ont témoigné à l'AFP Maxime Vialat, et Charlotte Bosse, 20 ans.
Depuis les attentats du 7 janvier qui ont visé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et le supermarché parisien Hyper Casher, faisant 17 morts, un plan de lutte antiterroriste a été mis en place dans tous les lieux publics et considérés comme sensibles.
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