Le cofondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, 87 ans, a été exclu du parti par le bureau exécutif à la "majorité requise", a indiqué le FN dans un communiqué jeudi soir.
"A l?issue de la réunion qui s?est tenue ce jour, le bureau exécutif du Front national, réuni en formation disciplinaire, a délibéré et a décidé, à la majorité requise, l?exclusion de M. Jean-Marie Le Pen comme membre du Front national", selon ce communiqué.
Ni la présidente du FN, sa fille Marine Le Pen, ni le numéro deux du FN, Florian Philippot, n'ont assisté à cette réunion pour ne pas être "juge et partie".
"La décision complète et motivée sera notifiée prochainement à M. Le Pen", ajoute ce bref communiqué.
Marine Le Pen, a déclaré jeudi soir à l'AFP que l'exclusion de Jean-Marie Le Pen était une "issue" logique, tant son père a "multiplié les fautes".
"Cette décision était déjà prise à l'avance", a réagi sur BFMTV Frédéric Joachim, avocat de M. Le Pen. "C'est la chronique d'une mort annoncée. Depuis 2011, Florian Philippot veut la peau de Jean-Marie Le Pen".
Selon lui, "le Front national se contrefiche apparemment de ce que disent les tribunaux (). On n'a pas cessé de faire subir (à M. Le Pen) des brimades depuis plusieurs mois, pour le fatiguer. C'est indigne et désastreux sur le plan humain. Marine Le Pen est mal influencée par Florian Philippot".
"M. Le Pen reste président d'honneur. Je lui conseillerai de poursuivre en justice pour demander l'annulation de cette décision, en procédure d'urgence", a-t-il dit.
Bruno Gollnich, député européen proche de M. Le Pen, s'est déclaré, toujours sur BFMTV, "abasourdi". "Jean-Marie Le Pen est choqué, il espérait que les débats avaient dégonflé plusieurs baudruches, et les griefs contre lui. C'est une décision impitoyable et injustifiée", a-t-il ajouté.
Enfin, Marie-Christine Arnautu, elle aussi proche de M. Le Pen et membre du bureau exécutif, a déclaré avoir "l'impression d'avoir été victime d'une mascarade", lors de la réunion du BE, plus haute instance du FN, pour décider du sort de son fondateur.
Le fondateur du FN s'était défendu jeudi après-midi durant trois heures devant le bureau exécutif réuni au siège du FN, notamment pour répondre de ses propos controversés sur les chambres à gaz. Il était accompagné de son avocat, qui a depuis plusieurs jours laissé entendre que la décision serait sans doute contestée en justice.
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