Des policiers britanniques vont être déployés à Calais pour aider les autorités françaises à lutter contre les gangs de passeurs qui aident les immigrants clandestins à traverser la Manche, a annoncé jeudi le ministère britannique de l'Intérieur.
Ces policiers, dont le nombre n'a pas été précisé, travailleront dans un nouveau centre de commande et de contrôle, en compagnie de leurs homologues français, selon un accord qui sera signé dans la journée par les ministres français et britanniques de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et Theresa May, destiné à renforcer la coopération entre les deux pays.
"Ce nouveau centre de commande trouvera et démantèlera les organisations criminelles qui tentent de faire passer illégalement des migrants dans le nord de la France et à travers la Manche", a indiqué le ministère.
Il sera sous la responsabilité de deux officiers, l'un britannique, l'autre français, a précisé le ministère.
Parmi les autres mesures en matière de sécurité contenues dans l'accord figurent notamment le déploiement de davantage de policiers et gendarmes français dans la région de Calais ainsi que le financement par le Royaume-Uni de barrières de sécurité, de caméras de surveillance et de personnels de sécurité supplémentaires dans le périmètre du tunnel sous la Manche.
Ces dernières mesures avaient été annoncées fin juillet à Londres, où M. Cazeneuve s'était rendu pour rencontrer Mme May sur ce dossier, au plus fort des tentatives de migrants de traverser le tunnel.
Des centaines de migrants affluent en permanence à Calais dans l'espoir de trouver un passage vers l'Angleterre, soit à bord des ferries partant du port, soit sur les trains-navettes qui empruntent le tunnel.
Le port de Calais est devenu quasiment inaccessible avec l'installation de barbelés, de grilles hautes de quatre mètres et de caméras de vidéosurveillance, d'où une recrudescence des tentatives de traversée par le tunnel depuis le début de l'été. Le dispositif de sécurité y a déjà été renforcé pour tenter d'empêcher ces intrusions qui ont coûté la vie à une dizaine de migrants en quelques semaines.
Hormis la "lutte conjointe et résolue contre les filières criminelles de passeurs, les trafics d?êtres humains et l?immigration clandestine", le texte de l'accord franco-britannique doit comprendre des mesures "renforçant le dispositif humanitaire développé sur place avec les associations et les élus locaux, en particulier pour la protection des personnes les plus vulnérables", avait indiqué mardi le ministère français de l'Intérieur.
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