L'AS Monaco, trahie par sa défense, a chuté mercredi à Valence (3-1) en barrage aller de la Ligue des champions, un résultat qui ne reflète pas sa domination et complique sérieusement ses chances de qualification avant le retour mardi prochain en Principauté.
Pour arracher leur billet d'accès en C1, les Monégasques vont devoir garder la fougue offensive qui a longtemps étouffé les Valenciens dans le sillage de l'épatant Anthony Martial, passeur sur le but de Mario Pasalic (49e).
Mais il faudra aussi que l'ASM resserre les rangs derrière, où de grossières fautes de marquage ont permis à Rodrigo Moreno (4e), Dani Parejo (59e) et Sofiane Feghouli (86e) de donner un clair avantage au VCF.
A mi-chemin de ce barrage, Valence a réussi à virer en tête et l'Espagne peut entrevoir un cinquième représentant en phase de poules cette saison, ce qui serait du jamais vu en Ligue des champions.
Mais il reste une seconde manche, où le but à l'extérieur de Pasalic pourrait valoir cher: au bas mot 20 M EUR, le gain minimum pour un club français qualifié en poules.
Monaco peut toutefois nourrir des regrets car le coffre-fort défensif de la saison dernière n'a pas montré les mêmes garanties dans un stade Mestalla surchauffé (27°C au coup d'envoi).
De fait, l'arrière-garde monégasque a beaucoup tremblé face à la vitesse des attaquants valenciens, notamment sur le flanc gauche où Elderson Echiejile remplaçait Layvin Kurzawa.
- Marquage très lâche -
Le défenseur nigérian a peiné à contenir les montées de son vis-à-vis, Sofiane Feghouli, sans doute le meilleur joueur de Valence mercredi. Et c'est sur une astucieuse remise de la tête de l'Algérien que Rodrigo Moreno, étrangement seul, a pu ouvrir la marque en se jetant (4e).
Si la défense a tangué en l'absence d'Aymen Abdennour, forfait car officiellement en phase de reprise, l'attaque monégasque a vite pris les commandes du match dans le sillage de Martial.
L'avant-centre a eu plusieurs occasions très nettes, dont un but refusé pour hors-jeu (39e). Surtout, il s'est battu, a arraché des ballons et créé des brèches pour ses partenaires: lancé par l'attaquant, Bernardo Silva a placé une frappe à angle fermé que Mathew Ryan n'a pu que détourner sur son poteau (33e).
En début de seconde période, un énième déboulé de Martial a permis à Mario Pasalic d'égaliser d'une frappe rasante (49e). Un but mérité au vu de la mainmise progressive des Monégasques.
Aussitôt plongé dans la stupeur, Mestalla a commencé à siffler lorsque Valence, acculé devant sa surface, s'est montré incapable de ressortir proprement le ballon.
Mais l'enthousiasme est vite revenu, une fois encore grâce à un marquage très lâche des Monégasques: sur une remise en retrait de l'Argentin Pablo Piatti, qui venait tout juste d'entrer, le capitaine Dani Parejo a fusillé le gardien au plus fort de la domination monégasque (59e).
Et Feghouli, qui n'a pas ménagé ses efforts dans ce match, a été récompensé en inscrivant d'une puissante frappe croisée le troisième but valencien à la suite d'un corner (86e).
Un avantage très précieux pour les hommes de Nuno Espirito Santo, qui rêvent de regoûter à la Ligue des champions après deux saisons d'absence. Mais si Monaco domine autant au match retour, qui dit que l'exploit n'est pas possible?
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